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Des livreurs Uber Eats se sont rassemblés devant le siège bruxellois du groupe: ils réclament "des améliorations des conditions de travail"

Des livreurs travaillant pour la plateforme Uber Eats se sont rassemblés mercredi après-midi devant le siège bruxellois d'Uber. En grève ces 30 avril et 1er mai, ils ont mené plusieurs actions pour protester contre leurs conditions de travail précaires et réclamer une meilleure rémunération.

Dès 16h30, une soixantaine de personnes étaient présentes devant le siège d'Uber, situé à Etterbeek, afin de montrer "qu'ils ne lâcheront et ne partiront pas tant que des changements concrets n'auront pas eu lieu".    

"Nous demandons de véritables améliorations quant aux conditions de travail inacceptables auxquelles nous sommes confrontés. Avec cette mobilisation, nous souhaitons inspirer tous celles et ceux qui soutiennent la justice sociale", ont souligné des livreurs Uber Eats, soutenus par les livreurs des plateformes Deliveroo et Take Away. Concrètement, ils réclament une meilleure rémunération, d'au moins 2 euros par course et de 0,5 euro/km parcouru. Actuellement, les livreurs Uber Eats gagnent 4,42 euros par course - un tarif qui n'a pas augmenté depuis 2019 malgré l'inflation.  

"Avec cette rémunération désastreuse et une inflation d'au moins 20%, les livreurs doivent parfois travailler jusqu'à 70 heures par semaine pour arriver à un salaire décent. Ce n'est plus tenable", a insisté Camille Peteers, livreur et responsable MOC Bruxelles.  

Les déconnexions automatiques de comptes de livreurs "décidées par l'algorithme sans possibilité réelle de défendre leur point de vue ni de discuter avec un être humain" sont également dénoncées par les manifestants. Ceux-ci exigent en outre davantage de respect de la part d'Uber Eats envers les travailleurs migrants ou sans-papiers.  

Pour cette deuxième journée consécutive de grève, les coursiers de plateforme se sont mobilisés à Bruxelles, Alost ou encore Anvers. Dans la capitale, ils ont bloqué les livraisons à Porte de Namur, Bascule, au Cimetière d'Ixelles, et ont "paralysé le business des plateformes qui exploitent les livreurs".

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