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Démission interpellante de l'un des pères fondateurs de l'intelligence artificielle. Geoffrey Hinton a quitté son poste au sein de l'entreprise Google pour mettre en garde contre les dangers de cette technologie. Des avancées inquiétantes qui selon lui, pourraient devenir incontrôlables avec à la clé des scénarios très inquiétants.
L’intelligence artificielle, c’est toute sa vie. Des années de recherches. À 75 ans, Geoffrey Hinton se dit inquiet. "Les futures versions de cette technologie pourraient être un risque pour l’humanité", dit-il. "Une part de moi-même regrette l’œuvre de ma vie."
Ses travaux ont permis de créer notamment ChatGPT, le fameux logiciel de conversation. Formé aux neurosciences et à la psychologie, Geoffrey Hinton a reçu l’équivalent du Prix Nobel pour l’informatique. Aujourd’hui, il parle de perspectives plutôt effrayantes. "Pour le moment, les intelligences artificielles ne sont pas plus intelligentes que nous", explique-t-il. " "
Geoffrey Hinton craint que son bébé n’aille jusqu’à fabriquer des robots tueurs. Des perspectives qu’il décrit comme cauchemardesques si une puissance comme la Russie de Vladimir Poutine avait accès à des versions améliorées des technologies actuelles.
Quels sont les risques de l'IA?
Selon Michel Herquet, expert en intelligence artificielle, il y a des risques de 3 natures.
- Géopolitiques : "Des gouvernements ou des associations pourraient utiliser dans certaines circonstances ces technologies à des fins pas positives pour les populations."
- Economiques : "Il peut y avoir des conséquences sur l'emploi qui ne sont pas encore comprises. On peut espérer que ça crée plus d'emplois que ça n'en détruira."
- Ethique : "Comment va-t-on utiliser cette technologie pour construire une société meilleure pour tous et comment va-t-on éviter de l'employer à des fins contraires ?"
Que faire pour éviter les risques?
Est-il possible de mettre en pause cette technologie ? "Ça risque d'être compliqué d'un point de vue économique", explique Michel Herquet "Ce n'est pas réaliste de le penser. Il va falloir réglementer. Des réglementations au niveau européen sont en développement. En attendant, il va falloir s'en remettre à l'éthique des différents acteurs. Pour les utiliser pour faire un maximum de bien et un minimum de négatif."