Cinq ans après le début de la pandémie de Covid, le télétravail est-il devenu une habitude dans les entreprises belges?

Cinq ans après le début de la pandémie de Covid-19, plus de huit entreprises sur dix en Belgique autorisent encore le télétravail, rapporte une étude publiée mercredi par la société de ressources humaines Acerta. Il existe cependant des disparités entre les différents individus qui peuvent travailler à domicile.

Le travail hybride s'est imposé depuis la crise sanitaire du coronavirus dans de nombreuses sociétés belges, note Acerta. Selon une enquête menée par le prestataire de services RH auprès de 2.000 travailleurs et de 500 employeurs, on compte encore 85,3% d'entreprises belges qui autorisent le télétravail aujourd'hui. Des différences se révèlent toutefois celles et ceux qui profitent de cette option.  

En pratique, seule une minorité peut "télétravailler"

Ainsi, dans 35,8% des sociétés interrogées, seule une minorité de personnes peut travailler à domicile, et près de trois quarts du personnel exécutif (71,8%) et des ouvriers (80,5%) confient ne pas avoir cette possibilité.  

Acerta pointe par ailleurs que de plus en plus d'entreprises signalent une réduction progressive du télétravail. Plus d'un employeur sur trois (37,4%) exige ainsi la présence du personnel sur le lieu de travail au moins trois jours par semaine.  

Plus de six travailleurs interrogés sur dix se disent, eux, généralement satisfaits de la politique de télétravail en vigueur dans leur entreprise. Moins d'un sur dix (7,2%) souhaiterait se rendre plus souvent à son poste et moins d'un tiers (28,6%) voudrait télétravailler davantage.  

Dans le même temps, les employeurs ne sont plus que 24,1% à souhaiter que leur personnel se rende structurellement plus souvent sur le lieu de travail, alors qu'ils étaient 30,6% de cet avis en 2024.  

Acerta relève enfin que les 18-35 ans sont les plus favorables à la possibilité de télétravailler, mais qu'ils sont aussi les plus sujets au stress en cas de travail à domicile.