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Ils s'appellent Annette, Nadine, Christine et Nicole... Ils sont douze au total, âgés de 65 à 95 ans, et ils ont tous accepté d'évoquer leurs meilleurs souvenirs de vacances. De 1935 à aujourd'hui, de Blankenberge à Rochehaut en passant par Cannes, Rome, la Grèce et le Portugal, Bérengère Devos nous emmène en voyage à travers un autre siècle. Et ce lundi, ce sont les vacances au camping qui sont mises à l'honneur.
Pour beaucoup de Belges, "vacances" rime aussi avec "camping", un mode de vacances qui a encore aujourd'hui énormément de succès. Juste après la guerre, c'était un bon moyen de partir à l'étranger, pas trop loin et pour pas trop cher.
Annette, bientot 95 ans... était une véritable fan de camping. L'étincelle de plaisir est toujours présente dans ses yeux aujourd'hui, quand elle revient sur ses meilleurs souvenirs avec son mari. Les premières fois en camping pour Annette, c'était dans le sud de la France à Aix-en-Provence avec son mari, leur chien et bien sûr leurs 2 deux chevaux. La première était avec son mari, leurs fils, les chiens et les valises, et l'autre avec les 3 filles et le reste du matériel, y compris du matériel pour cuisiner.
C'était l'aventure
"Ah moi je cuisinais, il y avait même des gens qui passaient exprès pour voir ce que je faisais parce qu'il y a aussi bien des Allemands que n'importe, ils passaient exprès, ils disaient, 'vous faites autant de crêpes ?' Je faisais des crêpes dehors. Après ça, on a mangé des escargots, il y avait comme un filet, et en bas il y avait des arbres, et nous autres on était un peu dans la hauteur, alors mon mari les mettait là à dégorger.", se souvient Anne-Marie, que l'on surnomme Annette.
Après la France, la deuxième destination favorite des Belges est l'Espagne. Les deux soeurs Nadine et Christine se souviennent des premiers étés là-bas: "Notre station préférée, c'était Tamariu, c'était le camping idéal. J'ai toujours préféré le camping à une location d'appartement", avoue Nadine. "Ah oui ça, à l'époque il n'y avait encore personne, vraiment c'était idéal", se souvient Christine.
Nicole, elle, a connu le camping très tôt, juste après la guerre, direction la Côte et la plage de Knokke. "Mon père, qui travaillait à cette époque-là à la RTT, avait une tente des Américains, une tente hexagonale. Comme il travaillait pour l'Etat, il avait des tickets de train gratuits, alors il avait fait mettre la fameuse tente sur une charrette, on l'avait mise au train, et on était parti jusqu'à Knokke. Mais Knokke, il n'y avait rien, c'était des blockhaus partout. Notez bien qu'elle était très spacieuse, parce que vous vous rendez compte, hexagonale comme ça... Et pour dormir, on avait des petits matelas. C'était l'aventure"