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Dans un récent rapport, WWF et la Zoological Society of London mettent en lumière les dangers actuels de notre mode de vie, qu'il s'agisse de l'alimentation, des finances ou encore de l'énergie.
C'est une évidence qu'il est parfois nécessaire de rappeler, comme le prouve un récent rapport du WWF et de la Zoological Society of London : la biodiversité est nécessaire à la vie humaine et renforce les sociétés.
Et pourtant, tous les indicateurs qui suivent l'état de la nature au niveau mondial sont unanimes : il y a un déclin. Et cela est notamment frappant avec ce chiffre : au cours des 50 dernières années (1970-2020), la taille moyenne des populations d'animaux sauvages suivies a diminué de 73 %, selon l'Indice Planète Vivante.
Et c'est au niveau de l'Amérique latine et des Caraïbes que les déclins sont les plus importants, avec une baisse de 95 %. Il est important de rappeler, comme le fait le rapport, les conséquences de cette diminution. En effet, lorsque la population d'une espèce tombe sous un certain niveau, elle n'est plus capable de jouer son rôle habituel dans l'écosystème (pollinisation, dispersion des graines, etc.).
Le point de bascule
Dans ce rapport, il est fait état d'un phénomène qui peut avoir de grandes conséquences gravissimes : le point de bascule. "Si certaines transformations peuvent être mineures et progressives, leurs effets cumulatifs peuvent accélérer et accentuer le changement. Les impacts se cumulent et atteignent un certain seuil, provoquant alors un bouleversement considérable, souvent brutal et potentiellement irréversible", est-il expliqué.
Malheureusement, plusieurs points de bascule se rapprocheraient dangereusement. Par exemple, la disparition de récifs coralliens détruirait la pêche et empêcherait la protection de centaines de millions de personnes vivant sur les côtes contre des tempêtes.
Autre exemple : dans les régions gelées de la planète, la fonte des calottes glaciaires au Groenland et en Antarctique causerait une élévation du niveau de la mer, et ce, sur plusieurs mètres. Le dégel à grande échelle provoquerait quant à lui d'importantes émissions de dioxyde de carbone et de méthane.
Changer les systèmes
Si la Terre désire changer cette situation, le rapport est unanime : il faut s'attaquer aux principaux facteurs de perte de la nature. Pour cela, explique le rapport, il faudra profondément transformer notre système alimentaire, énergétique et financier.
En ce qui concerne notre alimentation, le rapport pointe un élément assez illogique : nous détruisons la biodiversité, épuisons les ressources en eau et modifions le climat, et ce, sans fournir l'alimentation dont les gens ont besoin. De plus, la production alimentaire serait responsable d'un quart des émissions de gaz à effet de serre.
La manière dont nous produisons notre énergie doit également être revue. Tout d'abord, il faut faire place aux énergies renouvelables et se passer des combustibles fossiles. Cette transition énergétique se doit d'être rapide, équitable, et verte et surtout : placer l'humain et la nature au cœur des préoccupations.
Enfin, le rapport pointe aussi les failles de notre système financier. Pour garantir une planète habitable et prospère, il serait essentiel de changer notre système pour un modèle d'affaires et des activités qui contribuent à la réalisation des objectifs mondiaux en matière de biodiversité et de climat.