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Une "Marche européenne pour la Palestine" s'est élancée samedi vers 14h30, gare du Nord à Bruxelles. De nombreux acteurs de la société civile belge appellent par ce biais à exiger de l'Union européenne et de ses États membres qu'ils mettent tout en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu immédiat dans le conflit israélo-palestinien.
La marche est soutenue par un grand nombre d'organisations de la société civile: la FGTB, le CNCD-11.11.11, la Communauté palestinienne de Belgique et du Luxembourg, le Comité belge de soutien au Peuple Sahraoui, et d'autres encore. "Nous voulons nous unir pour souligner l'importance du respect du droit international, mais aussi pour dénoncer l'inaction de l'Europe face aux violations continues du droit international en Palestine", selon les organisations.
Les participants à la marche se sont rassemblés à 14h00 à la gare de Bruxelles-Nord. Vers 14h30, les marcheurs sont partis en direction de la gare de Bruxelles-Midi. Les discours et allocutions y seront prononcés à 16h30.
Plusieurs figures au micro
Omar Barghouti, militant palestinien des droits de l'homme et membre du mouvement international BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions), prononcera un discours. L'avocat franco-palestinien Salah Hamouri, banni d'Israël, s'adressera également à la foule. Un représentant du syndicat ACV Puls/CNE témoignera de la décision des travailleurs et syndicalistes belges de ne plus charger dans les aéroports les armes à destination d'Israël. Des représentants de l'Union des Progressistes Juifs de Belgique doivent en ce qui les concerne prendre la parole pour évoquer la situation et l'importance de ne pas confondre critique d'Israël et antisémitisme.
Notre équipe qui suit la manifestation constate la présence d'une foule très importante. Voici quelques photos de la marche.
La manifestation à Bruxelles devrait se terminer vers 17H.
300.000 personnes à Londres
300.000 personnes, selon les chiffres de la police, marchent samedi à Londres pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza, sous haute surveillance de la police pour tenter d'éviter des débordements alors que des contre-manifestants nationalistes sont également présents en nombre dans la capitale.
Arborant des drapeaux palestiniens et brandissant des pancartes demandant de "Stopper les bombardements de Gaza", les manifestants crient "Free Palestine" et "cessez-le-feu maintenant", cinq semaines après l'attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël, qui en riposte bombarde massivement la bande de Gaza.
Un important dispositif de sécurité a été déployé dans la capitale britannique pour éviter d'éventuels débordements, la police ayant déjà arrêté près de 200 personnes lors de précédentes marches organisées depuis le 7 octobre.
Celle-ci se tient par ailleurs contre l'avis du gouvernement, qui l'a jugée "irrespectueuse" en ce week-end de commémorations. Vendredi soir, le Premier ministre Rishi Sunak a appelé les manifestants à marcher "pacifiquement et dans le respect".
Le point sur la situation au 36e jour de la guerre entre Israël et le Hamas
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 36e jour samedi, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle. En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'armée israélienne a lancé une opération terrestre le 27 octobre dans la bande de Gaza.
- Bilans
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 11.078 personnes, dont 4.506 enfants, avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Du côté israélien, 1.200 personnes, selon un nouveau bilan officiel revu à la baisse vendredi, ont péri depuis le début de la guerre, en majorité des civils tués le jour de l'attaque du Hamas. L'armée israélienne a fait état de 37 militaires morts depuis le début de l'offensive terrestre.
- Violents combats
De violents combats entre les troupes israéliennes et des combattants du Hamas se sont poursuivis durant la nuit autour de l'hôpital al-Chifa, le plus important de la Bande de Gaza. Mohammed Abou Salmiya, directeur de l'hôpital, a affirmé à l'AFP samedi matin qu'"al-Chifa a été visé toute la nuit par d'intenses tirs d'artillerie, comme d'autres hôpitaux de la ville de Gaza".
L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a écrit sur X (ex-Twitter) qu'"au cours des dernières heures, les attaques contre l'hôpital al-Chifa se sont intensifiées de façon dramatique", et a évoqué une situation "catastrophique" à l'intérieur de l'établissement.
- Sommet arabo-islamique sur Gaza
Les dirigeants arabes et le président iranien, Ebrahim Raïssi, sont réunis samedi en Arabie saoudite pour un sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).
La participation du président iranien marque sa première visite en Arabie saoudite depuis l'annonce surprise en mars du rétablissement des relations diplomatiques entre les deux poids lourds du Moyen-Orient, après sept ans de rupture.
- Raïssi veut qualifier l'armée israélienne de "terroriste"
Dans son discours à l'ouverture du sommet, M. Raïssi a appelé les pays musulmans à qualifier l'armée israélienne d'"organisation terroriste" en raison de son opération armée dans la bande de Gaza. Il a également demandé aux pays musulmans "d'armer les Palestiniens" si "les attaques continuaient" à Gaza. Le mouvement palestinien Hamas est considéré comme "terroriste" par Israël, l'Union européenne et les Etats-unis