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Bruxelles va connaitre un mercredi compliqué au niveau circulation. Les agriculteurs sont de retour dans les rues de la capitale pour manifester.
Les agriculteurs font leur retour aujourd’hui à Bruxelles pour manifester à partir du quartier européen, une nouvelle action après les rassemblements du début de l’année. Cette fois, leurs revendications portent principalement sur la gestion de la fièvre catarrhale ovine, aussi appelée maladie de la langue bleue, qui a ravagé de nombreux élevages depuis cet été.
Le coût économique est important pour les éleveurs, qui déplorent l’absence de soutien de la part de l’Union européenne. Leur demande : que la Commission européenne procède à un achat groupé de vaccins, car pour l’heure, ces derniers doivent être financés par les éleveurs eux-mêmes. Le ministre fédéral de l’Agriculture, en affaires courantes, a déclaré étudier des solutions pour alléger cette facture.
Des revendications inchangées sur les accords commerciaux
Outre cette demande liée à la maladie de la langue bleue, les agriculteurs réitèrent leur opposition aux accords commerciaux, en particulier celui entre l’Union européenne et le Mercosur, qui prévoit une libre circulation des produits agricoles avec cinq pays d’Amérique latine (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Bolivie). Bien que cet accord ne soit pas encore conclu, les syndicats agricoles craignent une accélération des négociations. Selon eux, l’importation de produits agricoles d’Amérique latine créerait une concurrence déloyale pour les producteurs européens. Ils appellent donc les gouvernements européens à s’opposer à l’accord en formant une minorité de blocage.
Une situation peu évolutive malgré quelques avancées
Malgré les manifestations passées, les agriculteurs notent peu d’avancées. Des efforts ont été réalisés, notamment avec le lancement d’un processus de simplification administrative, ainsi que l’interdiction de certaines pratiques commerciales jugées déloyales, comme la vente à perte. Des contrôles renforcés sur l’étiquetage des produits pour garantir l’origine des aliments ont également été annoncés. Un groupe de travail a par ailleurs été mis en place pour améliorer la répartition des bénéfices entre les producteurs et la grande distribution, mais les syndicats estiment que les résultats concrets tardent à venir.
Le monde agricole déplore en effet que les prix de référence mondiaux n’évoluent pas, restant trop bas pour permettre aux éleveurs de vivre de leur production. Face à cette situation, ils réclament un soutien accru de l’Union européenne.
Des actions à venir si la situation n’évolue pas
Une délégation d’une quarantaine d’agriculteurs européens sera reçue aujourd’hui par les autorités. Toutefois, si aucune avancée significative n’est constatée, les agriculteurs n’excluent pas de renforcer leurs actions dès le mois prochain.