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L'ambassadeur de la République démocratique du Congo (RDC) à Bruxelles a été convoqué lundi aux Affaires étrangères à la suite de la condamnation à mort, vendredi à Kinshasa, du Belge Jean-Jacques Wondo et de 36 autres prévenus, pour une "tentative de coup d'État" que l'armée de RDC dit avoir déjouée en mai. L'information de La Libre a été confirmée à Belga par les Affaires étrangères.
Il ne s'agit pas de la première démarche diplomatique dans ce dossier. Ce dimanche, la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib s'est entretenue avec son homologue congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner. Elle lui a exprimé sa "vive inquiétude" à la suite de ce jugement. "J'ai insisté sur l'opposition absolue de la Belgique à la peine de mort. Le droit à la défense doit toujours être respecté", a commenté Mme Lahbib sur le réseau X.
Peu de temps après l'annonce de la condamnation, les Affaires étrangères avaient fait part de leur surprise, "compte tenu du peu d'éléments fournis lors du procès". Elles ont qualifié de "particulièrement inquiétante" cette condamnation à la peine de mort. La Belgique a déjà dénoncé la levée du moratoire sur la peine de mort en République démocratique du Congo à plusieurs reprises.
Les condamnés ont été reconnus coupables d'association de malfaiteurs et d'attentat mais aussi de terrorisme, sauf pour l'un d'entre eux. Parmi eux, six sont de nationalités étrangères (trois Américains nés aux États-Unis, ainsi que le Belge Jean-Jacques Wondo, un Britannique et un Canadien, tous les trois des Congolais naturalisés).