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Un total de 82 personnes ont été interpellées ces deux derniers jours lors des violences survenues en Nouvelle-Calédonie, a annoncé mardi le ministre français de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin.
Des émeutes ont dévasté la ville de Nouméa lundi pendant l'examen, par l'Assemblée nationale à Paris, d'une révision constitutionnelle décriée par les indépendantistes.
Le représentant de l'Etat français dans ce territoire d'Océanie, Louis Le Franc, a rapporté mardi "des tirs tendus avec armes de gros calibre, des carabines de grande chasse, sur les gendarmes", tout en précisant devant la presse qu'il n'y avait "pas eu de morts".
Il a ajouté que des habitants de Nouméa avaient été sortis de leurs habitations avant que leurs "domiciles soient brûlés". Les faits se sont déroulés "essentiellement sur les quartiers Nord avec des destructions de commerces, de pharmacies et de domiciles", a-t-il indiqué
Le ministre a "condamné de façon extrêmement forte" ces violences, qu'il a qualifiées d'"émeutes commises par des délinquants, parfois par des criminels".
Du côté des forces de l'ordre, 54 gendarmes et policiers ont été blessés, dont certains "gravement", a ajouté le ministre devant la presse.
Il y a eu des "volontés de mettre le feu, de tirer à balles réelles" sur les gendarmes, a poursuivi M. Darmanin, ajoutant que "des familles de gendarmes ont été évacuées".
Il a rappelé que 4 escadrons de gendarmerie mobile vont être déployés en renfort. Ils "partent ce matin pour Nouméa", a dit M. Darmanin.
Par ailleurs, 15 gendarmes du GIGN, l'unité d'intervention d'élite de la gendarmerie, sont déjà arrivés sur place en renfort, a précisé à l'AFP une source proche du dossier.