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Le président du MR a publié une vidéo sur Facebook dans laquelle il traite les syndicalistes d'"agitateurs qui foutent le feu à la rue" et certains d'entre-eux de "kékés avec, parfois, de temps à autres, une Cara pils à la main". Invitée de 7h50 sur bel RTL, Marie-Hélène Ska, secrétaire nationale CSC, a répondu à Georges-Louis Bouchez.
Certains syndicats ont refusé de débattre avec le président libéral lors d'une émission télévisée mercredi soir. Georges-Louis Bouchez a immédiatement réagit sur Facebook, estimant que les syndicalistes ont préféré être des "agitateurs qui foutent le feu à la rue". Il a même traité certains d'entre-eux de "kékés avec, de temps à autre, une Cara Pils à la main". Vous pouvez voir cette vidéo ci-dessous :
Invitée de 7h50, Marie-Hélène Ska, secrétaire nationale CSC, a réagi aux propos du président de parti. "C’est un vocabulaire que je n’utilise pas et c’est un vocabulaire injurieux pour une partie significative de la population", estime-t-elle. Elle a réaffirmé le droit de la population à la manifestation : "Nous pensons qu’il est légitime, lorsque des mesures importantes sont prises, que nous puissions, de manière démocratique, dire que ces mesures sont difficiles pour une partie de la population".
Concernant l'accord de gouvernement, elle fait part d'une importante "inquiétude sur l'avenir". "Il y a beaucoup d'incompréhension sur les différences entre un accord de gouvernement, qui est de la théorie et de l'écart croissant entre ces mesures qui sont projetées et la réalité des travailleurs", déplore la syndicaliste. Selon elle, beaucoup de choses sont à retirer de l'accord : "L'équation économique qu'on nous vend pour sauver les finances publiques n'est pas la bonne, et elle est profondément injuste".
Un peu de positif
Marie-Hélène Ska plaide pour davantage de taxations sur les grosses fortunes, et non sur tous les travailleurs. Toutefois, elle loue une mesure sur la fiscalité de l'accord gouvernemental : la taxation de la plus-value à hauteur de 10%. "Si en fin de législature c’est effectivement le cas, nous dirons bravo, car c’était effectivement un trou dans la raquette fiscale important", reconnaît-elle avant de tempérer : "On nous annonce 500 millions de retour par an, nous verrons. C’est en tout cas un pas dans la bonne direction car la Belgique est un des seuls pays qui ne faisait pas du tout contribuer la plus value".