Un rassemblement pour dénoncer le report envisagé de la zone basse émission à Bruxelles

Début septembre, les partis francophones bruxellois négociant pour la formation d'un gouvernement, PS, Les Engagés et le MR, ont convenu de reporter l'entrée en vigueur de la prochaine phase de la zone de basses émissions (LEZ). Une proposition d'ordonnance visant à reporter de deux ans l'application de la prochaine phase est prévue par les trois partis. La mesure ne devrait donc entrer en vigueur qu'au 1er janvier 2027.

"Ce revirement est non seulement une trahison des engagements pris pour améliorer la qualité de l'air", estime le collectif dimanche dans un communiqué, "mais aussi un véritable danger pour la santé publique" des Bruxellois.

"Reporter la LEZ, c'est prolonger des problèmes sanitaires, pourtant évitables, et donc cautionner l'inacceptable", s'insurge Bruxsel'AIR.

"Chaque jour de report de la LEZ, c'est la santé des habitants qui continue à être mise en danger. Et ce sans parler du signal envoyé aux personnes concernées et prévoyantes qui ont déjà fait les efforts nécessaires pour s'adapter à la législation annoncée depuis huit ans, en changeant de véhicule ou en revoyant leurs modes de déplacement."

Le collectif estime que la mobilité et la santé publique ne sont pas des sujets inconciliables. Il préconise ainsi des mesures d'accompagnement complémentaires "spécifiquement ciblées sur des personnes fragilisées financièrement qui ne peuvent pas se passer d'un véhicule".