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Trafic de drogue en Belgique: l'ancien juge d'instruction Michel Claise propose une série de mesures choc

Michel Claise, candidat DéFI aux élections, a évoqué toute une série de mesure visant à lutter contre le trafic de drogue dans notre pays. 

Michel Claise, 3e sur la liste DéFI pour le Parlement fédéral, était l'invité de Martin Buxant ce matin sur bel RTL. Face aux récents incidents et au problème de sécurité qui touche notamment Bruxelles, Michel Claise a épinglé la drogue comme problème principal. 
"Qui tire les ficelles ? Ce sont les grands patrons qui la livrent et ils ne sont pas ici, ils ne sont pas en Belgique", a-t il lancé.  

Il est revenu sur la provenance des différentes drogues : "la cocaïne, on le sait, ça vient de Colombie, d'Équateur, du Mexique. Ils passent par des ports sensibles comme Dakar ou Tanger, donc il y a des choses à faire. Ensuite, vous avez l'héroïne qui vient d'Afghanistan", a expliqué Miche Claise. Il a également épinglé les drogues de synthèse : "c'est une véritable catastrophe fabriquée en laboratoire"

Face aux différentes drogues en circulation, c'est la cocaïne qui est la plus problématique selon lui : "Le monde des narcotrafiquants, il est multiple, a-t-il poursuivi, mais disons que le plus spectaculaire, c'est quand même la cocaïne parce que vous avez cette importation au vu et au su de tout le monde depuis 20-30 ans. Il y a le port d'Anvers, vous avez la même chose à Amsterdam et Rotterdam, là ils ont quand même réussi à calmer les choses, semble-t-il."

Il faut les frapper au portefeuille

Des structures pour agir

Pour parvenir à lutter contre le trafic de drogue en Belgique, Michel Claise a avancé plusieurs pistes. "Il y a moyen de le faire mais pour le faire, il faut des moyens. Il n'y a pas que la lutte contre le grand banditisme qui est fondamentale pour le faire. C'est-à-dire qu'il faut arrêter ceux qui le font ici en Belgique, remonter à la source. D'ailleurs, monsieur Snoeck, patron de la police fédérale, a pris un accord avec les autorités colombiennes pour une meilleure structure de vérification", a-t-il déclaré.

Michel Claise a également réclamé la mise en place de structures permettant de s'attaquer directement au trafic de drogue et au blanchiment d'argent. 

"Il faut les frapper au portefeuille. C'est la corruption, c'est le blanchiment : il faut retrouver l'argent qui a été blanchi, il faut empêcher l'argent d'être blanchi. Et là, il faut que nous ayons en Belgique, enfin, des structures qui nous permettent d'agir. Quand est-ce que nous aurons un secrétaire d'État à la lutte contre la criminalité financière qui englobera la lutte contre les narcotrafiquants et toutes les autres formes de criminalité financière : le trafic d'armes, les escroqueries… Il faut un Secrétariat d'État lié à cela, qui est l'interface entre les quatre ministères concernés : Intérieur, Justice, Finances et Affaires étrangères. Et alors, le Parquet national financier bien entendu qui s'en suivrait au niveau de la répression et la création de l'agence belge anticorruption. Si nous avons, à tout le moins cela, je pense que nous aurons avancé". 

La légalisation du cannabis, mais pas la cocaïne

Lors de cet entretien, le juge d'instruction a également prôné la légalisation du cannabis.

"Le cannabis, quand est-ce qu'on va légaliser ça ?", a lancé le candidat DéFI, qui s'est dit favorable "à 100%" à une telle mesure. "Mais une légalisation qui serait pris en charge, quant à sa commercialisation, par l'État. On change le vendeur et la qualité du produit".

En revanche, il n'est pas favorable à la légalisation de la cocaïne comme le prône notamment Luc Hennart, candidat socialiste. "Je pense que c'est un peu rapide comme affirmation. Je dirais non. C'est quelque chose qu'il faut examiner pour être plus à l'aide par rapport aux conséquences d'addiction et aux conséquences physiques. Je ne dirais pas immédiatement oui, mais par contre, je pense que le débat est inévitable. Mais si on commençait déjà par le cannabis pur voir comment ça marche, et surtout combien ça va rapporter à l'État pour permettre de mieux lutter, et aussi sur le plan social de mieux soutenir les personnes frappées par l'addiction"

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