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"Petit énervement", "maladresse," "manque d'arguments": que pensent les Belges des propos de Pierre-Yves Jeholet?

Ce dimanche, sur le plateau de Rendez-Vous, Pierre-Yves Jeholet (MR) a tenu des propos considérés qualifiés par certains de racistes. Alors qu'il débattait avec Nabil Boukili (PTB) sur le port du voile islamique, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en désaccord avec son adversaire, lui a indiqué qu'il n'était "pas obligé de rester en Belgique". Qu'en pense la population? 

L'équipe de RTL info est allée à la rencontre des Belges afin de récolter leur ressents sur les propos de Pierre-Yves Jeholet qui suscitent la polémique depuis ce dimanche.

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"Indépendamment de la prise de position pour ou contre le voile, la réponse finale, je ne l'apprécie pas du tout", indique ce passant liégeois.

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Pour obtenir ses avis, nous avons remis la phrase dans son contexte en revenant en arrière dans ce débat sur la neutralité de l'État. "C'est assez maladroit, il faut bien reconnaître", admet un autre riverain. "C'est peut-être aussi simplement un excès de langage ou un petit énervement dans le chef de Pierre-Yves Jeholet à mon avis."

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"N'allons pas trop loin, Boukili est aussi belge que Jeholet", s'agace ce citoyen. "C'est un Belge, c'est aller où chez lui ? Chez lui, c'est la Belgique."

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"Je pense que Pierre-Yves Jeholet était peut-être un peu en manque d'arguments face au débat peut-être", analyse un jeune homme, tandis que les propos en amusent certains. "Un homme politique qui s'exprime ainsi! Non, hein!", rigole cette dame. A-t-il été trop loin pour elle? "Oui, honnêtement, il n'a pas réfléchi..."

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L'avis d'UNIA

Le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme, UNIA, s'est évidemment penché lui aussi sur cette vidéo. "Il s'adresse à monsieur Boukili en raison de son origine, pour ce qu'il est, pas pour ce qu'il dit, pas sur ses arguments", explique Patrick Charlier, directeur d'UNIA. "En ce sens, c'est problématique. C'est une forme de racisme ordinaire. Ce n'est pas contraire à la loi, on ne peut pas considérer que c'est une incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination." 

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