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Emmanuel Macron a affirmé mercredi "suspendre" le projet de loi constitutionnelle modifiant le corps électoral de Nouvelle-Calédonie, à l'origine des émeutes sur place, pour "donner toute sa force au dialogue sur place et au retour à l'ordre".
"Le projet de loi constitutionnelle qui a été voté dans les mêmes termes par les deux chambres, j'ai décidé de le suspendre parce qu'on ne peut pas laisser l'ambiguïté dans la période", a déclaré le chef de l'Etat lors de sa conférence de presse. De facto, le chef de l'Etat ne peut convoquer de Congrès depuis la dissolution de l'Assemblée nationale.
Les violences perpétrées en mai dans l'archipel français du Pacifique sud a fait 9 morts. Le détonateur des troubles a été le vote à Paris d'une réforme prévoyant d'élargir le corps électoral local à environ 25.000 personnes établies depuis au moins dix ans en Nouvelle-Calédonie, un casus belli pour les indépendantistes qui jugent que ce dégel risque de "minoriser" encore plus le peuple autochtone kanak.