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Les partis qui négocient la formation du prochain gouvernement flamand veulent revoir l'exonération fiscale dont bénéficient les voitures électriques au nord du pays, au motif qu'elles contribuent aussi à la dégradation des routes, rapporte vendredi Het Laatste Nieuws.
Actuellement, les voitures qui roulent à l'électricité (ou à l'hydrogène) sont exemptées de taxe annuelle de circulation et de taxe unique de mise en circulation, au nord du pays. Leurs ventes en Flandre se sont multipliées par quatorze ces quatre dernières années.
La N-VA, Vooruit et le CD&V envisagent désormais une sortie progressive de ce régime fiscal, ce qui aurait pour effet d'aligner davantage la Flandre sur la Wallonie et Bruxelles.
Quant à la prime de 5.000 euros à l'achat d'un véhicule électrique neuf, un trophée de l'Open Vld valable jusqu'à la fin de cette année, elle serait supprimée, selon une note des négociateurs.
Au sud du pays, le nouveau gouvernement wallon (MR-Engagés) prévoit quant à lui d'adapter la réforme de la taxe de mise en circulation adoptée sous la précédente législature en vue d'alléger la fiscalité sur les voitures électriques et les voitures neutres en carbone.
EV Belgium, la fédération industrielle de la mobilité zéro émission, a déploré le projet des négociateurs flamands. "L'abandon de plusieurs objectifs ambitieux signifierait que la Flandre devra réaliser ses réductions de CO2 - comme convenu en Europe - dans d'autres secteurs tels que l'industrie, l'agriculture ou la construction", avertit-elle.
"C'est un mauvais signal, car les conducteurs particuliers n'ont pas encore massivement opté pour les véhicules à zéro émission", expose Philippe Vangeel, directeur opérationnel d'EV Belgium, dans un communiqué. Il rappelle que les voitures à zéro émission restent plus chères à l'achat. La fédération demande aux négociateurs flamands de plutôt alléger les taxes sur l'électricité en augmentant celles sur les carburants fossiles.