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Le nombre d'étudiants jobistes à l'année, avec des cotisations sociales réduites et sans véritables droits, correspond à plus de 70.000 équivalents temps plein, d'après une étude réalisée par les Jeunes FGTB, et citée mercredi dans Le Soir.
Les Jeunes FGTB ont recensé les chiffres annuels disponibles entre 2006 et 2022. Il ressort que depuis 2019, le nombre d'étudiants travaillant toute l'année a dépassé celui des jeunes remplaçant le temps d'un été des salariés en vacances. "En 2022, cet écart s'est encore creusé", constate Julien Scharpé. Ils étaient 166.917 à bosser toute l'année, contre 109.461 entre juillet et septembre. En moyenne, signale la FGTB, les étudiants ont travaillé 206 heures sur 2022. Et 49.420 ont dépassé le plafond de 475 heures. Soit 8 % des effectifs.
Au cours de l'année 2022, un jobiste sur trois (33 %) a travaillé plus de 300 heures. Pour les Jeunes FGTB, il ne s'agit plus d'un élément économique conjoncturel de l'économie belge, mais bien mais bien structurel.
En 2022, "le nombre d'heures totales des contrats d'occupation représente l'équivalent de 70.871 équivalents temps plein", note le syndicat socialiste. Avec un coût pour la sécurité sociale. Ainsi, en 2022, les étudiants ont cotisé pour 141,2 millions d'euros, représentant 8,13 % d'une masse salariale évaluée à 1,737 milliard. Si ces postes avaient été occupés par des salariés, le montant versé à la Sécu aurait été de 554,2 millions. Soit un manque à gagner de près de 413 millions, calcule la FGTB.