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Le gouvernement couvre le Roi, pas un chef d'État en visite

Le gouvernement ne couvre pas les actes et déclarations d'un chef d'État étranger en visite en Belgique, indiquait-on lundi au cabinet du Premier ministre Alexander De Croo, alors que des propos du pape François suscitent la polémique.

"D'un point de vue constitutionnel, le gouvernement couvre le Roi, et non le chef d'État du pays qui rend visite. Ce dernier a fait des déclarations qui relèvent de la liberté d'expression. Il n'y aura donc pas de réaction, mais il est clair que les déclarations du Pape sont très éloignées de ce que pensent la grande majorité de la population belge et les responsables politiques qui la représentent", a fait remarquer le cabinet de M. De Croo, interrogé par l'Agence Belga.

Les propos du chef de l'Église catholique pendant sa visite de trois jours en Belgique à propos des femmes et de l'avortement ont apporté leur lot de critiques.

Durant sa visite à l'UCLouvain, le pape a caractérisé les femmes comme "accueil fécond, soin, dévouement vital", ajoutant que "ce n'est pas bon quand la femme veut devenir homme". Et, tandis qu'il se recueillait à sa demande sur la tombe du roi Baudouin, il a salué le "courage" d'un roi qui a choisi, au moment de l'adoption de la loi dépénalisant partiellement l'avortement, de "quitter sa place (...) pour ne pas signer une loi meurtrière". Dans l'avion du retour, il est allé jusqu'à qualifier les médecins opérant des avortements de "tueurs à gages".

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