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La gauche française a dévoilé vendredi son programme commun sous la bannière du "Nouveau Front populaire", érigé par Jordan Bardella comme son "principal adversaire" aux législatives anticipées, loin des fractures des Républicains.
Lors du scrutin des 30 juin et 7 juillet, "ce sera soit l'extrême droite, soit nous", a lancé la patronne des Ecologistes Marine Tondelier, lors d'une conférence de presse avec l'ensemble des principaux partis de gauche, des Insoumis à Place publique, le mouvement de Raphaël Glucksmann.
Ce même duel a été scénarisé dans la foulée par le grand vainqueur des élections européennes Jordan Bardella. En campagne dans le Loiret, le président du Rassemblement national a estimé que seules "deux formations politiques" pourront "composer un gouvernement": la sienne, favorite des sondages, et cette nouvelle union de la gauche constituée en quelques jours à peine.
A Paris un peu plus tôt, la gauche s'était affichée unie sur une photo de famille, de Place publique aux insoumis en passant par le Parti socialiste. Le "contrat de législature" du Nouveau Front populaire propose "une rupture totale avec la politique d'Emmanuel Macron", a assuré le coordinateur de LFI Manuel Bompard.
Le texte cosigné prévoit l'abrogation de la réforme des retraites, celle de l'assurance chômage et la loi immigration, l'indexation des salaires sur l'inflation, l'établissement d'un impôt sur la fortune "renforcé avec un volet climatique" et la généralisation de "la taxation des superprofits au niveau européen". L'augmentation du Smic à 1.600 euros net (1.398,69 euros actuellement) a également été actée.
Sujet hautement sensible à gauche, la nouvelle coalition condamne "les massacres terroristes du Hamas" commis le 7 octobre en Israël et reconnaît une "explosion inquiétante sans précédent" des "actes racistes, antisémites et islamophobes".
D'autres sujets de désaccord persistant sont laissés de côté, tels le nucléaire et l'OTAN.