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La vice-présidente Kamala Harris a adopté dans sa première interview de candidate à la Maison Blanche un ton ferme sur l'immigration et la politique énergétique, tout en jugeant que l'Amérique était "prête à tourner la page" Trump.
Elle a accusé l'ancien président républicain d'avoir défendu un programme qui a mis à mal "le caractère et la force" des Américains, "divisant notre nation", dans cet entretien très attendu accordé à CNN.
Interrogée sur des sujets sensibles de la campagne, Kamala Harris a notamment déclaré qu'en cas de victoire en novembre face au milliardaire républicain elle "n'interdirait pas" la fracturation hydraulique, une méthode d'extraction d'hydrocarbures dénoncée par les défenseurs de l'environnement.
"Nous pouvons faire croître et développer une économie florissante basée sur les énergies propres sans interdire la fracturation", a-t-elle assuré, alors qu'elle s'était dite dans le passé opposée à cette technique, qui est un sujet brûlant dans l'Etat-clé de Pennsylvanie.
Sur l'immigration, l'un des sujets favoris de Donald Trump, la démocrate de 59 ans a dit qu'il devait y avoir des "conséquences" pour les personnes entrant de manière illégale sur le territoire américain.
La vice-présidente Kamala Harris a néanmoins estimé que "ses valeurs n'avaient pas changé".
"J'ai toujours pensé (...) que le changement climatique était une réalité, que c'est une question urgente" et que les Etats-Unis doivent tenir des "objectifs" en termes d'émission de gaz à effet de serre, a indiqué la candidate démocrate.
Elle a aussi dit, selon une déclaration partagée par écrit sur le site internet de CNN, que "ce serait une bonne chose pour les Américains qu'il y ait un ministre républicain dans (son) gouvernement", en cas de victoire le 5 novembre.