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Samuel Cogolati était l’invité de la Matinale sur bel RTL ce mardi matin. Le nouveau co-président d’Ecolo a répondu aux questions de Martin Buxant, notamment au niveau de la nomination de Hadja Lahbib au poste de commissaire européen. L'écologiste plaide pour un processus de sélection plus transparent et démocratique.
Un conseil des ministres a avalisé ce lundi la candidature de la ministre Hadja Lahbib comme candidate de la Belgique pour la Commission européenne. L'actuelle ministre des Affaires étrangères a donc été choisie pour exercer le poste de commissaire européen jusqu'en 2029. Mais cette nomination ne plait pas à tout le monde. Certains partis optaient pour l'envoi de deux noms, dont celui de l'actuel commissaire Didier Reynders.
Pour Samuel Cogolati, il était plus que temps de dévoiler le nom de la candidate pour notre pays. "Vous vous rendez compte, on était le dernier pays sur la classe des 27 États membres à rendre le nom pour notre commissaire européenne", a souligné le nouveau co-président d’Ecolo, interrogé ce mardi matin par Martin Buxant sur bel RTL.
C'est devenu finalement le jeu d'un seul président de parti
L'écologiste a ensuite déploré le processus de sélection. "Ce que je regrette un peu dans tout ce processus qui, il faut bien le dire, est un peu malaisant et a duré un peu trop longtemps, c'est que c'est devenu finalement le jeu d'un seul président de parti et, finalement, c'est devenu une seule question de casting sur la personne. Alors qu'ici, on parle quand même de projet européen. Et vous savez qu'en Belgique, on a quand même l'habitude d'avoir des commissaires d'une certaine envergure, d'une certaine indépendance. Moi, je repense à Paul-Henri Spaak, c'est d'ailleurs mon tout premier bouquin politique que j'ai pu lire quand j'étais ado. Et donc, ce que nous voulons vraiment défendre avec les écologistes, c'est un processus beaucoup plus transparent, beaucoup plus démocratique de sélection du commissaire européen", a estimé Samuel Cogolati.
Pour le co-président des Verts, il serait "logique" que le candidat commissaire puisse être auditionné devant le parlement belge avant d'être envoyé à l'Europe. "Je pense qu'à l'avenir, il faudra vraiment choisir le commissaire européen en Belgique. Ça se fait partout ailleurs, dans tous les autres pays européens, de manière beaucoup plus démocratique, ouverte, sans copinage politique, sans arbitraire. Et donc, c'est vraiment l'initiative que nous allons prendre dans nos parlements pour qu'on puisse avancer vers un processus plus ouvert", a assuré l'écologiste. "Tout ce qu'on demande, tout simplement, c'est une procédure plus transparente, plus ouverte. Ce n'est quand même pas la lune", a-t-il insisté.
Voici l'interview de Samuel Cogolati en intégralité: