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Hadja Lahbib nommée Commissaire européenne: plusieurs membres du MR "regrettent une désignation unilatérale"

Hier, Hadja Lahbib a été nommée Commissaire européenne par le MR. Retour sur cette désignation avec Martin Buxant, notre référent politique. 

Georges-Louis Bouchez a désigné Hadja Lahbib comme Commissaire européenne. Cette nouvelle suscite de nombreuses réactions. Cette nomination est-elle bien acceptée au sein du Mouvement Réformateur ?

"J'ai parlé ces derniers jours avec des responsables du MR, et plusieurs regrettent la manière sèche et unilatérale dont s'est faite la désignation d'Hadja Lahbib", explique Martin Buxant. "Pas de concertation. En vérité, cela veut dire quoi ? Et bien, ça traduit le fait qu'il n'y a plus qu'un et qu'un seul patron au sein de leur parti : il s'apelle Georges-Louis Bouchez. Quand il décide, on peut râler, mais on s'exécute".

Didier Reynders n'est pas reconduit. Est-il désavoué ?

"C'est important de souligner qu'il n'y a pas et qu'il n'y avait pas de contentieux personnel entre Didier Reynders et Georges-Louis Bouchez", répond notre référent en politique. "Ce dernier avait même été collaborateur au sein du cabinet ministériel de Didier Reynders il y a quelques années. Ils partagent l'un et l'autre ce goût pour une droite décomplexée".

"Pourtant, quand il a fallu choisir, c'est Hadja Lahbib qui a été élue sans hésitation. Hadja Lahbib, c'est sa trouvaille, c'est lui qui a été la chercher à la RTBF et ici, il l'a placée à la Commission européenne. Georges-Louis Bouchez place des hommes et des femmes à lui, qui lui doivent tout. Didier Reynders vient d'en faire les frais. C'est l'impitoyable univers de la rue de la Loi et de la politique Belge". 

Que va-t-il se passer pour Didier Reynders ?

L'avenir de ce dernier reste actuellement incertain. "Il a pris cette nouvelle comme un coup de massue, il a d'ailleurs fait part de son immense déception. Didier Reynders a 66 ans, il est ministre, vice-premier ministre ou commissaire européen depuis 1999", souligne Martin Buxant.

"Il a essayé de rebondir comme patron du Conseil de l'Europe, mais ça n'a pas fonctionné. On imagine mal qu'il puisse revenir en politique au sein d'un futur gouvernement fédéral. Le plus vraisemblable est qu'il tentera peut-être à l'international, voire éventuellement des mandats dans le secteur privé", a-t-il conclu.

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