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Trois personnes ont été incarcérées à Marseille, dans le sud de la France, dans une enquête sur un trafic international de prégabaline, médicament contre les crises d'épilepsie surnommé "la drogue du pauvre" en raison de son faible coût, a indiqué mardi le parquet.
Les investigations ont permis de révéler l'existence depuis 2022 d'un "important trafic" de prégabaline, plus connue sous son nom commercial Lyrica, en provenance de Grèce, a expliqué le parquet.
Les médicaments "acheminés en avion par des passagers ou par colis postaux, étaient revendus sur Marseille pour un usage détourné", a-t-il ajouté, indiquant que l'importation illégale est évaluée à 288.911 pilules pour un montant de 577.822 euros à la revente.
Les trois personnes inculpées vendredi sont âgées de 28 à 31 ans.
En novembre, le service des douanes français avait alerté sur la multiplication en France des saisies de prégabaline, médicament prescrit contre l'épilepsie mais aussi pour traiter les troubles anxieux généralisés et les douleurs neuropathiques, mais dont l'usage est détourné.
L'information judiciaire qui a conduit aux trois inculpations avait été ouverte en octobre lorsque les douanes avaient saisi 10.940 pilules à l'aéroport de Marseille dans la valise d'un passager en provenance de Grèce.
Les principales complications liées au mésusage de la prégabaline sont un coma, des troubles de la conscience, une désorientation, une confusion et peuvent conduire au décès.
Face à l'augmentation des cas d'abus, de dépendance, de mésusage et d'ordonnances falsifiées, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a restreint en mai 2021 les conditions de prescription de la prégabaline, qui est désormais limitée à six mois et fait l'objet d'une ordonnance sécurisée et infalsifiable.