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Entre 20 et 25 loups répartis sur trois territoires situés dans les Hautes-Fagnes et dans l'Eifel vivent actuellement en Wallonie, selon les chiffres livrés lundi par la ministre wallonne de l'agriculture et de la ruralité, Anne-Catherine Dalcq (MR).
Elle était interrogée sur le sujet en commission du parlement régional par les députés Céline Tellier (Ecolo), Patrick Spies (PS) et Loïc Jacob (Les Engagés).
"La stratégie actuelle n'est pas de fixer un seuil au-delà duquel la présence du loup deviendrait problématique. Les dégâts occasionnés dans une zone ne sont en effet pas directement proportionnels au nombre de loups", a expliqué la ministre.
"Les problèmes sont plus souvent liés à des individus isolés. Les efforts de gestion sont donc déployés et ciblés sur des individus qui présenteraient un comportement considéré comme problématique", a-t-elle ajouté en rappelant qu'en cas de dégâts causés par un loup, "le principe est que le doute bénéficie à l'éleveur dans les procédures d'indemnisation".
Selon Anne-Catherine Dalcq, on compte une trentaine de moutons et une dizaine de bovins blessés ou tués par an, en ce compris des cas potentiellement liés à du charognage par des chiens errants.
"Le loup est toujours dans une situation défavorable en Wallonie et l'abaissement du statut de protection - approuvé fin septembre par les Etats membres de l'Union européenne, ndlr - n'aura pas d'impact sur les mesures en vigueur ou la stratégie wallonne. Le loup est, et reste, une espèce protégée", a-t-elle enfin affirmé.