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Taxes, mobilité, crèches... à quoi ressemblerait une commune gérée par le PTB? "On est vraiment prêts"

Le PTB va-t-il diriger, pour la première fois, une commune francophone à l'issue des élections du 13 octobre ? Le parti a de l'espoir. Mais à quoi ressemblerait une telle ville ?

A trois jours des élections communales, le PTB croit à son ambition de gouverner, pour la première fois, une commune francophone. Sofie Merckx, 5e sur la liste PTB à Charleroi, assure que depuis 2018, le parti a "plus d'expérience": "Nous avons aussi notre première participation à la gestion d'une commune, à Zelzate, dans le Nord. Nous tirons vraiment un bilan positif de cette expérience-là", répond-elle.

Mais, si le PTB obtient une commune, à quoi ressemblerait-elle? Martin Buxant a tout d'abord interrogé Sofie Merckx sur le port du voile ou d'un signe religieux au guichet de la commune: "Effectivement, c'est quelque chose qui pourra être discuté".

Une petite taxe pour eux, ça a permis de soulager l'ensemble des citoyens

Les personnes plus riches devraient-elles payer plus cher pour sortir leur poubelle ? "Non, nous, on est plutôt pour l'idée du tax shift, comme nous l'avons fait à Zelzate. Nous avons réalisé le fait qu'il y avait une taxe environnementale pour les indépendants et les citoyens. Nous avons pu diminuer tout en mettant une taxe sur la surface des très grandes entreprises ArcelorMittal, par exemple. Et donc, ça faisait 0,09% de leurs bénéfices. Une petite taxe pour eux, ça a permis de soulager l'ensemble des citoyens", argumente la candidate.

Est-ce que dans une commune gérée par le PTB, les gens au CPAS devraient effectuer des travaux d'intérêt général, par exemple, nettoyer les rues ? "Nous ne sommes pas pour des travaux d'intérêt général. Nous sommes pour le nettoyage des rues par du personnel de la ville même. Il faut payer les gens pour faire ce travail-là. Maintenant, c'est sûr qu'au niveau du CPAS, nous sommes bien sûr pour activer les gens, pour les aider à trouver du travail", répond la cheffe de groupe PTB.

Nous, on est plutôt pour une police de proximité

Et les caméras de surveillance ? Sofie Merckx dit "pourquoi pas", tout en précisant que le PTB n'est "pas grand fan de ça" : "On constate que ce n'est pas très efficace. Il faut aussi des policiers pour surveiller toutes ces caméras. Aujourd'hui, ce qu'on constate, c'est que finalement, le délit, il est filmé, mais il n'est pas prévenu pour autant. Donc nous, on est plutôt pour une police de proximité, sur le terrain, effectivement, que les caméras, mais on n'enlèvera pas les caméras de surveillance quand même".

Le centre-ville des communes gérées par le PTB, deviendrait-il piéton ? "Ça dépend, je pense, de centre-ville en centre-ville et de situation en situation. Il faut quand même que les citoyens puissent circuler aussi en voiture, certainement quand les transports en commun ne sont pas encore au point". Sofie Merckx évoque l'idée des parkings de délestage, et du transport en commun gratuit pour aller au centre-ville. "Donner une réponse générale pour l'ensemble des communes, c'est quand même compliqué", admet-elle.

Ils doivent aussi pouvoir caser leurs enfants

En ce qui concerne les crèches, où les places sont rares, que propose le PTB? Faut-il donner la priorité aux enfants de parents qui travaillent ? "Non, je ne suis pas spécialement pour ça. Je trouve qu'aujourd'hui, on demande aux demandeurs d'emploi aussi de trouver de l'emploi, de faire des formations, donc ils doivent aussi pouvoir caser leurs enfants", réagit-elle.

Enfin, Martin Buxant termine avec l'interdiction des feux d'artifice. "La question que vous me posez n'est pas évidente parce que je sais que c'est beaucoup mis en cause. C'est très beau, mais ce n'est pas bien pour le bien-être animal, entre autres. Je crois qu'à ce niveau-là, chaque commune devrait faire un compromis entre le beau feu d'artifice et les autres conséquences", conclut l'invitée.

 

 

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