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Les Engagés, autres grands gagnants des élections, discutent déjà avec le MR d'une future coalition. Mais vont-ils le faire avec la N-VA? Ce n'est pas exclu.
Dans une voiture noire, Maxime Prévot, président des Engagés, arrive au Palais royal. Il nous dit qu'il compte "se tenir à la disposition du Roi pour voir quelle est l'analyse de la situation qu'il souhaite partager".
Avant de rentrer dans l'enceinte du Palais, il nous révèle que des contacts ont déjà eu lieu avec son homologue du MR. "Ça se présente favorablement, vous aurez probablement des informations sous peu".
Il n'exclut pas de collaborer avec la N-VA, malgré les divergences "de vues et d'opinions sur une série de dossiers socio-économiques ou institutionnelles". Il s'agit, pour lui d'un partenaire "envisageable", pour éviter de devoir se tourner vers "les extrêmes de droite et de gauche".
La collaboration est même envisageable en cas de réforme de l'État, mais pas dans n'importe laquelle. "Si c'est une réforme de l'état pour dépecer la Belgique, nous ne serons jamais des partenaires. (...) Mais ce n'est pas ma priorité, j'ai toujours été très clair. La priorité, pour les citoyens, elle est d'abord socio-économique. C'est une réforme fiscale, la réforme des pensions, c'est réussir les transitions environnementales."
Il ne faut pas avoir peur des mots 'réforme de l'État'
"Par contre, on est conscients aujourd'hui qu'il y a beaucoup de gaspillage d'argent public. On est conscients aussi aujourd'hui une lasagne institutionnelle qui ne fonctionne pas de manière optimale. Donc, il ne faut pas avoir peur des mots 'réforme de l'État', si c'est pour améliorer l'efficacité de la Belgique. Mais je ne crois pas que ce soit la priorité du moment", nous explique-t-il.
Les Engagés ont réussi leur pari en obtenant plus de 20% des voix en Wallonie, et 47.000 voix de préférence dans la circonscription de Namur pour Maxime Prévot (le deuxième taux de pénétration du pays juste derrière Bart De Wever, et devant Paul Magnette).
En termes de sièges, le parti multiplie son nombre par trois au Parlement fédéral, en passant de 5 à 14 sièges.