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Le MR et Les Engagés prennent la main en Wallonie: pourquoi faut-il aller vite?

Benoît Lutgen, député fédéral Les Engagés, était l’invité de Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, l’ancien président du cdH et ex-ministre wallon revient sur l’alliance qui se dessine entre le MR et les Engagés pour former les gouvernements.

Après l’annonce des présidents du MR et des Engagés de former une alliance pour la formation d’un gouvernement en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles, le député Les Engagés, Benoît Lutgen estime qu’il faudra aller vite.

La mise en place de gouvernement de centre droit, Vous connaissez bien, vous l'avez déjà fait au niveau wallon et francophone en 2017 quand vous avez éjecté le Parti socialiste. C'est compliqué à faire en Wallonie? 

Alors, il y a un signal très fort des électeurs et donc la force démocratique qui est derrière cette coalition de centre et de droite.

De centre droit, donc?

De centre et de droite. Deux partis différents qui ont des nuances importantes, mais aussi des convergences qui peuvent amener rapidement des réponses fortes pour le travail, la valorisation de celui-ci, pour une transition écologique de résultats et pragmatique, si je puis dire, pour soutenir l'ensemble du monde de l'entreprise, du travail, mais aussi pour donner des signaux à l'éducation, aux enseignants, au monde agricole et pour tailler à la hache les charges administratives qui pèsent sur tous les secteurs que je viens de citer et encore bien d'autres. Je pense que c'est important de simplifier, simplifier la vie des gens, renforcer le pouvoir d'achat et donner aussi une place à la créativité, à la culture. 

Votre président, Maxime Prévot, peut-il avoir confiance en l'autre président de cette coalition, Georges-Louis Bouchez? C’est une affaire de confiance?

Il faut partir dans un a priori de confiance. Bien sûr, la confiance elle se gagne chaque jour, la confiance a été exprimée par les électeurs. Les deux signaux ont été forts à la fois à l'égard du MR et des Engagés de façon exceptionnelle. C'est travailler ensemble, ce n'est pas se marier et que les choses soient claires parce qu'on parle souvent de mariage. Il n’y aucun mariage, il n'y a pas la politique. C'est plus sérieux que ça, heureusement. Et ça demande effectivement de leur part des réformes rapides des gouvernements resserrés et de faire en sorte qu'on puisse rapidement répondre aux besoins de la population.

Pourquoi est ce qu'il faut aller très vite pour ces réformes?

Je n’ai pas au besoin de la campagne électorale pour entendre la colère, les attentes de la population. Depuis des années, elles ont été exprimées fortement par le monde agricole, si je prends un exemple pour l'illustrer. Ça demande des réponses rapides. On ne va pas commencer à se regarder pendant des semaines et des mois, alors il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, faire de bonnes réformes. Il faut aussi respecter la concertation sociale. Ecoutez, c'est ce que Maxime a proposé dans la méthodologie qui lie effectivement l'écoute de tous les secteurs, les représentants des secteurs pour tenir compte de leur avis, Ce n’est pas pour changer nos programmes.

Vous n’allez pas arriver comme des rouleaux compresseurs ou rouler sur la concertation sociale?

C'est le rouleau compresseur du travail, ça sûrement. Je pense que les ministres qui ont la responsabilité demain de mener effectivement au gouvernement wallon de la Communauté française et demain et après et après-demain, sans doute rapidement aussi au niveau fédéral ou à Bruxelles. Leur responsabilité, ce sera effectivement de travailler, de bosser très fort, très vite.

 

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