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Le CD&V n'entrera pas dans un gouvernement fédéral sans réforme fiscale, a averti jeudi le président, Sammy Mahdi, lors d'un meeting à Gand aux côtés du ministre des Finances, Vincent Van Peteghem.
Le gouvernement Vivaldi a échoué à s'accorder sur une réforme fiscale. Le MR a calé net dans la dernière ligne droite des discussions, estimant que les mesures sur la table s'éloignaient trop de ses priorités. M. Mahdi a toutefois imputé la responsabilité de cet échec aussi bien aux partis de droite que de gauche. "Je pense qu'aussi bien à gauche qu'à droite, on a mis des obstacles sur la route", a-t-il affirmé.
Le CD&V entend faire aboutir une réforme sous la législature prochaine. Selon lui, le projet de M. Van Peteghem constitue toujours base de départ pour les négociations en vue d'un accord de coalition. Mais "tous les partis doivent être prêts à dépasser leurs limites", a souligné le président.
Les chrétiens démocrates se sont montrés critiques à l'égard des propositions fiscales des autres partis flamands qui seraient soit impayables, soit favoriseraient trop leur électorat.
Ils ont accusé la N-VA de préparer un "bain de sang social" en finançant ses baisses d'impôt par des coupes claires dans la sécurité sociale tout en refusant de parler d'un impôt sur la fortune. Un reproche qui est également formulé sur ce dernier point à l'adresse de l'Open Vld alors que les partis de gauche feraient payer cher aux PME et aux travailleurs une généreuse politique de gratuité.
"L'une des questions sur lesquelles je suis le plus souvent interpellé est celle du pouvoir d'achat et des impôts payés par les citoyens", a expliqué M. Mahdi. "Il est frustrant de voir des partis s'installer dans des tranchées en ne défendant que leur propre base électorale et en proposant de petites idées qui, souvent, ne sont pas abouties".