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La voix des Belges - "On est les futurs adultes": ces jeunes vont voter pour la première fois, ils se livrent sur leurs motivations

Vous sentez-vous concerné par ces élections ? Pour le savoir, nous sommes allés à votre rencontre pour vous donner la parole dans "La voix des Belges". Première escale à Genval avec des jeunes qui votent pour la toute première fois cette année.

Sur notre parcours à travers la Wallonie et Bruxelles, nous avons rencontré de nombreux Belges de tous âges. Mais dans notre panel, une catégorie très importante n'a pas encore croisé notre route. Nous avons rendez-vous à l'école de Genval pour donner la parole aux jeunes.

"L'objectif n'est pas de donner votre avis politique", rappelle l'institutrice. Nous tombons à pic. Un débat sur la montée des extrêmes est en cours dans cette classe de sixième. "Je pense que la démocratie c'est un contrat social entre tous pour pouvoir vivre ensemble", s'exprime devant la classe Gareth, 18 ans. "Pour moi, les partis d'extrême droite ce sont les partis qui répandent justement la haine et la séparation entre les hommes", dit-il à ses camarades.

Toutes ces crises poussent les gens à vouloir un nouveau système et des grandes solutions

Comment Gareth explique-t-il la montée des extrêmes ? "Je pense que ça s'explique par la crise actuelle, donc l'Ukraine, peut-être Gaza aussi, ou même le Covid il y a quelques années. C'est toutes ces crises qui poussent les gens à vouloir un nouveau système et des grandes solutions".

Lou (18 ans) voit une autre raison : "On voit bien qu'actuellement, la Belgique est tellement perdue qu'il y a de plus en plus de gens qui ont besoin d'être dirigés et qui veulent partir dans les extrêmes. Après, je ne pense vraiment pas que ce soit la bonne solution si on veut continuer d'avoir notre liberté et de réussir à choisir ce qu'on veut par la suite."

Lucie, 18 ans, vise la nuance : "Finalement, il faut juste voir le juste milieu entre la gauche et la droite. Et des fois, il y a des idées qui sont bonnes des deux côtés"

Je pense que ça reste un sujet assez tabou de dire ce qu'on pense dans notre société

Un avis tranché, ils en ont tous ici, même si parfois, ils n'osent pas en parler. "Pas du tout. On n'en parle pas", nous avoue Louis. "Moi, je n'ai pas l'habitude de parler politique avec les gens. Je pense que ça reste un sujet assez tabou de dire ce qu'on pense dans notre société".

Du haut de ses 17 ans, il sait très clairement pour qui et surtout pourquoi il votera. "Pour moi, les décisions qui vont être prises pour l'énergie, quand j'entrerai dans la vie et dans la société en tant qu'actif, lorsque je travaillerai, ces décisions-là vont être prises et doivent être prises maintenant. Je pense par exemple au nucléaire. Si aujourd'hui, on décide qu'on continue le nucléaire en Belgique, il faudra attendre au minimum 6-7 ans avant de pouvoir voir cette première électricité arriver sur nos prises"

16 ans, trop tôt pour voter ?

Le 9 juin, tous inaugurons un nouveau droit. Celui de voter pour la toute première fois. Un devoir à la fois responsable, mais aussi effrayant parfois. "À 16 ans, je veux bien qu'on vote, etc. Mais on n'a pas la maturité pour pouvoir voter réellement bien", trouve Fanny, 18 ans.

Marie le voit d'un meilleur oeil : "Quand on est plus jeune, on a des pensées différentes que quand on est plus vieux. Et donc je pense que c'est important, surtout que c'est pour notre avenir aussi". Et Martin (18 ans) : "Il y a des problèmes que nous, on voit par exemple, que les autres générations ne voient pas toujours spécialement. Et c'est important d'avoir tous les points de vue différents"

On est la jeunesse et on est les futurs adultes

Amélie, 18 ans, trouve que c'est une bonne chose : "Tout le monde n'a pas été éduqué de la même manière, donc automatiquement, on ne peut pas voter de la même façon. Et vu que nous, on est la jeunesse et on est les futurs adultes, automatiquement, ce que nous on va voter va beaucoup mieux nous convenir quand nous, on va grandir".

Aujourd'hui, nous avons rencontré des jeunes soucieux de leur avenir. Bientôt, ils seront un million à découvrir les élections. Ce jour-là, notre jeunesse portera plus que jamais la voix des Belges.

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