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À J+1 des élections, de nombreuses discussions ont déjà eu lieu: revivez cette journée riche en mouvements politiques

Au lendemain du scrutin fédéral, régional et européen, toutes les équipes de RTL se sont mobilisées pour recueillir les réactions et décrypter les résultats. Les lignes basculent vers un pays de centre-droit, voire très à droite en Flandre. Le MR est le grand gagnant des élections côté francophone. Les Engagés réalisent aussi une percée importante en Wallonie. Au fédéral, c'est la N-VA de Bart De Wever qui est en tête. 

 

Le fil de ce J+1 des élections.

En direct

Elections 2024: résultats, réactions et analyses
Dix-huit députés bruxellois n'ont pas été réélus dimanche

Dix-huit députés bruxellois sortants qui s'étaient présentés dimanche à l'élection pour la prochaine législature n'ont pas été réélus. C'est l'équivalent d'un cinquième du Parlement régional bruxellois.

Dans le groupe linguistique francophone, c'est sans surprise au sein des formations les plus marquées par la défaite, à savoir Ecolo et DéFI, que les retraits forcés sont les plus nombreux.  

Maxime Prévot "sceptique" sur Bart De Wever

Maxime Prévot a-t-il confiance en Bart De Wever pour mener le pays à bien ? Invité sur le plateau du RTL info 19h, le président centriste a répondu. "Pour être Premier ministre, il faut être en capacité de fédérer, de rassembler et ne pas vouloir dépecer le pays. Je suis interrogatif sur ces aptitudes".

Georges-Louis Bouchez face à Martin Buxant

Sur le plateau du RTL info 19h, le président du MR s'est épenché sur la suite des opérations après ces élections : la formation de gouvernements. "Cela devrait pouvoir s'accélerer dans les prochains jours. Les Engagés sont, bien sûr, un partenaire privilégié", note-t-il.

Bientôt un informateur?

Le Roi va bientôt nommer un informateur. Georges-Louis Bouchez endossera-t-il le poste ? 

Team Fouad Ahidar, surprise de ces élections à Bruxelles

Le succès du Team Fouad Ahidar, vainqueur de trois sièges au Parlement bruxellois et d'un siège au Parlement flamand, est sans aucun doute la plus grande surprise des élections de dimanche à Bruxelles. La liste de l'ancien élu de Vooruit a même failli obtenir un siège à la Chambre, ce qui aurait été sans précédent pour un parti néerlandophone bruxellois depuis la sixième réforme de l'État.

Fouad Ahidar, interrogé par Belga, attribue ce résultat à la diversité : "Notre liste comprend toutes les nationalités, des autochtones et des allochtones, des néerlandophones et des francophones". Il affirme également avoir développé un vaste réseau et mené une campagne intense via la messagerie Whatsapp : "C'est l'aboutissement de vingt ans de politique", a-t-il admis.
 

Le MR "perd" un siège

Le MR ne comptera pas 20 sièges mais 19 à la Chambre. La secrétaire d'Etat sortante, Alexia Bertrand, élue à Bruxelles sur une liste MR-Open Vld prêtera serment en néerlandais a confirmé sa porte-parole.

L'Open Vld, qu'elle avait rejoint à la fin 2022 après avoir siégé pour le MR au parlement bruxellois, comptera donc huit sièges au lieu de sept.

Ecolo connaît la même situation: la ministre fédérale Tinne Van der Straeten a été élue à Bruxelles sur une liste Ecolo-Groen. Elle prêtera également serment en néerlandais. Les conséquences ne sont en revanche pas les mêmes puisque Ecolo et Groen forment un groupe commun à la Chambre.

Le PTB rêve du maïorat à Anvers

Fort de son score élevé à Anvers, le parti communiste PTB rêve d'un gouvernement de gauche dans la ville flamande.

"Avec les trois partis de gauche, on atteint 43%. Si le CD&V décide de prendre ses responsabilités, nous pouvons alors nous passer de Bart De Wever", a osé lundi le secrétaire général de la formation marxiste Peter Mertens lors d'une conférence de presse à l'issue du bureau de parti.
 

Bart De Wever va entamer une "tournée d'information"

Bart De Wever entamera une "tournée d'information" mardi, dans son rôle d'informateur pour la formation d'un nouvel exécutif flamand, confirme lundi le parti nationaliste.

La N-VA, en tant que plus grand parti de Flandre, a automatiquement un droit d'initiative pour former le gouvernement. Le Vlaams Belang a le même nombre de sièges (31), mais est deuxième en nombre de voix.  

En milieu de journée, le président des nationalistes flamands débutera son tour d'information, depuis la place des Martyrs. Il s'entretiendra en premier lieu avec des représentants du Vlaams Belang, avant Vooruit, le CD&V et l'Open Vld. Mercredi, ce sera au tour du PTB et de Groen. 

"Pas obligé d'attendre des semaines"

Le président du MR reçu lundi en audience par le Roi, dans la foulée des leaders de la N-VA et du Vlaams Belang, a estimé que les choses pourraient aller très vite pour la formation d'un gouvernement fédéral.

Le président du MR a été reçu durant une quarantaine de minutes. A sa sortie, il a indiqué n'avoir a priori aucun veto sur un partenaire démocratique.

 "On n'est pas obligé d'attendre des semaines avant de fixer une constellation de partis. Il y a moyen que les choses puissent aller très vite. On est plus sur des semaines que des mois. Il y a des constellations plus évidentes que d'autres. Le message du PS (ndlr: qui a annoncé son choix de siéger dans l'opposition) rend une constellation plus évidente", a-t-il toutefois indiqué.

Ecolo et Groen ont connu des fortunes diverses 

Les verts francophones ont subi une sévère défaite, au contraire de leurs homologues néerlandophones, premier parti de leur groupe linguistique à Bruxelles. Plusieurs éléments expliquent cette disparité, selon Audrey Vandeleene, politologue à l'ULB (Université libre de Bruxelles).

"On constate que de manière générale, l'exercice du pouvoir est compliqué pour Ecolo. Ils ont tendance à redescendre après une victoire et à remonter après avoir été dans l'opposition", analyse Audrey Vandeleene. "Il y a beaucoup plus de stabilité chez Groen, qui participe moins aux gouvernements qu'Ecolo".  

Audrey Vandeleene pointe un autre élément : la différence de traitement de la part des autres partis. "Ecolo s'est plus fait attaquer par d'autres partis sur plusieurs thématiques, notamment sur Good Move, qui a plus été un sujet du côté francophone qu'en Flandre. Ecolo s'est aussi parfois fait traiter de dogmatique sur d'autres thématiques. Groen n'a pas eu à subir de telles attaques". 

Bouchez affirme ses ambitions

Georges-Louis Bouchez a annoncé officiellement vouloir mettre le plan de mobilité à Bruxelles "Good Move" à terre.

Demandez le programme... du Roi

Après avoir reçu Bart De Wever, Georges-Louis Bouchez et Tom Van Grieken, le Roi continuera de recevoir les présidents de parti au Palais. Voici son programme.

Paul Magnette (PS) : "Je tiens à saluer la victoire du MR et des Engagés"

Paul Magnette a tenu à féliciter les présidents du MR et des Engagés après leurs victoires. "La vague est à droite, il faut le reconnaitre. Nous irons donc dans l'opposition dans chacun des niveaux de pouvoir. C'est la conséquence logique".

Le VB tout juste devant la N-VA en Flandre orientale

Les résultats sont complets pour la Flandre orientale, dernière circonscription flamande où le niveau de dépouillement et de comptage n'avait pas encore atteint les 100%. Dans cette province, le Vlaams Belang dépasse tout juste la N-VA pour le fédéral.

Le parti d'extrême-droite engrange 2,58 points de pourcentage de plus qu'en 2019 et pointe à 22,61%, ce qui se traduit par un siège gagné: le VB en occupera cinq à la Chambre, pour la Flandre orientale. La N-VA en a le même nombre (idem qu'en 2019), avec un score de 22,29% (+0,46 par rapport à 2019).    

Barbara Pas, tête de liste pour l'extrême-droite, siégera avec Ortwin Depoortere, Francesca Van Belleghem, Werner Somers et Alexander Van Hoecke. La N-VA aura Anneleen Van Bossuyt, Christoph D'Haese, Kathleen Depoorter, Peter Buysrogge et Lotte Peeters à la Chambre. 

Maxime Prévot nage dans le bonheur

 

Après De Wever et Van Grieken, Bouchez arrive chez le Roi

Le président des libéraux francophones, Georges-Louis Bouchez, est arrivé au Palais vers 16h15, en voiture.

Le Montois est le troisième président de parti à s'entretenir avec le roi Philippe après les élections de dimanche, et le premier francophone. Sa formation, le MR, est le grand gagnant des élections à Bruxelles et en Wallonie, et a gagné 6 sièges à la Chambre par rapport aux élections de 2019.

Ce sera l'opposition pour le PS

"Le PS fait le choix de l'opposition, partout", annonce le président Paul Magnette à l'issue du bureau de parti

Paul Magnette remet sa démission

Après la baisse du PS partout dans le pays, le président Paul Magnette a remis sa démission au bureau du parti. Cependant, le bureau l'a refusée.

Tom Van Grieken a quitté le Palais après 25 minutes

Le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken a été reçu durant 25 minutes par le roi Philippe, lundi après-midi. Un entretien plutôt rapide, donc, après les 40 minutes de Bart De Wever, premier président de parti à être reçu au Palais à la suite des élections.

Tom Van Grieken n'a pas fait de commentaires à sa sortie, se bornant à indiquer que le souverain l'avait écouté. Le président du parti d'extrême-droite avait déjà été reçu chez le Roi après les législatives de 2019, un moment historique qui avait attiré les caméras de télévision.

C'était alors la première fois depuis 1936 que le dirigeant d'une formation d'extrême droite franchissait les grilles du Palais.

Le PTB sera reçu au Palais royal

Le président du PTB Raoul Hedebouw sera invité mardi matin dès 10h30 par le roi Philippe au Palais royal dans le cadre des consultations des présidents de parti pour la formation d'un prochain gouvernement fédéral, a-t-il indiqué lundi au cours d'une conférence de presse.

"Nous sommes le quatrième parti national et même le troisième parti francophone", s'est réjoui le responsable communiste.

"Je suis ici avec un signal clair", dit Tom Van Grieken

Arrivé au Palais pour son entretien avec le Roi, le président de Vlaams Belang a déclaré qu'il allait s'entretenir très vite avec Bart De Wever. "En cinq ans, la Flandre s'est "flamandisée" et droitisée. Ce signal doit être respecté. Bart De Wever est premier, nous le respectons".

Tom Van Grieken salue le Roi

Après une petite heure de réunion, Bart De Wever a pris congé du Roi. Quelques minutes plus tard, c'est le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken qui est arrivé au Palais.

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Record d'abstention

Malgré le vote obligatoire, l'abstention a battu son précédent record en Belgique. Plus de 1.050.000 électeurs (soit 12,5% du corps électoral) ont en effet boudé les urnes dimanche, soit 100.000 de plus qu'en 2019.

Ces abstentionnistes représentent ainsi virtuellement le deuxième parti du pays, pas très loin derrière la N-VA et son 1,165 million d'électeurs.

Tom Van Grieken arrive pour son rendez-vous avec le Roi

Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang, est arrivé, à pied, pour son entretien avec le Roi. Il succède à Bart De Wever et précède Georges-Louis Bouchez, qui arrivera après le président du parti d'extrême-droite.

Tom Van Grieken fait des appels du pied à Bart De Wever

"Le Vlaams Belang est le plus grand vainqueur des élections. Si la Flandre était un pays, le Vlaams Belang ferait partie du gouvernement flamand", a fait valoir Tom Van Grieken, le président de la formation d'extrême droite, à l'issue du bureau de parti lundi.

Le leader du Vlaams Belang fait appel au "réflexe démocratique et flamand" de son homologue de la N-VA, Bart De Wever, insistant pour que la volonté des électeurs soit respectée, a-t-il déclaré auprès de l'agence Belga.
 

Les Wallons ont décidé

Les votes des Wallons ont été dépouillés et nous connaissons maintenant le visage des 75 nouveaux élus du Parlement Wallon. Vous pouvez les retrouver en cliquant ici.

Les visites se poursuivent pour le roi

Après Bart De Wever, qu'il accueille depuis 14h30, le Roi recevra Tom Van Grieken puis Georges-Louis Bouchez, soit les trois grands vainqueurs de ces élections 2024.

La CGSLB appelle à la concertation et tend la main à tous les partis

La CGSLB a appelé lundi les partis politiques à abandonner les clivages gauche-droite et à rechercher des solutions. "Nous devons absolument éviter la paralysie, car cela pourrait engendrer des troubles sociaux", a souligné le président national du syndicat, Gert Truyens, après les résultats des élections.

Le syndicat libéral préconise une concertation sociale "forte" et tend la main à tous les partis. "J'espère donc que les partis opteront pour un modèle de concertation plutôt que conflictuel". 

Eliane Tillieux face au Roi

Juste avant de recevoir les présidents de parti, le Roi a rencontré la Présidente de la Chambre des Représentants, Mme Eliane Tillieux, en audience cet après-midi au Palais royal de Bruxelles. Une Chambre des Représentants qui a bien bougé après les élections d'hier. 

"Pour nous, le contenu prime", annonce Conner Rousseau.

Vooruit n'embarquera pas dans un gouvernement si l'objectif est d'économiser sur les soins de santé.

L'ancien président du parti socialiste flamand Conner Rousseau l'a déclaré lundi sur le plateau de VTM. "Si c'est pour ça, ce n'est même pas la peine de nous appeler", indique-t-il.
 

Bart De Wever rencontre le roi

Comme annoncé, le grand gagnant des élections en Flandre, le président de la N-VA, Bart De Wever, rencontre le Roi Philippe en ce moment.

Le Roi continue ses consultations au palais

Comme prévu, le Roi a reçu la présidente du Sénat, Stéphanie D’Hose, en audience ce lundi après-midi au palais royal de Bruxelles. Notre souverain rencontre à présent la présidente de la Chambre, Eliane Tillieux. 

Ensuite, le Roi entamera les consultations des présidents de parti. C'est Bart De Wever, le président de la N-VA, qui ouvrira le bal à 14h30. Il sera suivi par le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken et par le président du MR, Georges-Louis Bouchez.

Les consultations sont prévues dans l'ordre décroissant du nombre de sièges obtenus à la Chambre lors des élections de dimanche, précise le Palais.

 

A quoi ressemble le parlement fédéral?

A quoi ressemble le parlement fédéral après ces élections ? Comment se traduit le basculement à droite ? Voici l'éclairage de notre journaliste Frédéric Delfosse. 


 

Un bureau de parti qui s'éternise chez Ecolo

Un bureau de parti d'Ecolo a débuté vers 11h dans un hôtel du centre de Bruxelles et était toujours en cours vers 13h. Les écologistes ont essuyé une cuisante défaite lors des élections de dimanche.

L'heure était à la consolation dans la salle, dont s'échappent régulièrement des salves d'applaudissements. À l'extérieur, l'ambiance s'est légèrement tendue avec la presse, priée de s'éloigner quelque peu pour laisser de l'air aux militants.

Céline Tellier a quitté les lieux peu avant 13h. La défaite d'Ecolo a épargné la ministre de l'Environnement sortante, puisqu'elle a été élue au parlement wallon. Les écologistes ont perdu 10 sièges à la Chambre, pour n'en garder que trois. Ecolo perd sept sièges en Wallonie et en conserve cinq. A Bruxelles, le parti a divisé par deux le nombre de ses élus, à sept sièges (-8). Et il n'est pas parvenu à maintenir son deuxième siège au Parlement européen. 

Jean-Marc Nollet a annoncé lundi matin sur les ondes de la Première que lui et sa collègue Rajae Maouane remettaient leur mandat de co-présidents. Une procédure pour élire un nouveau duo sera entamée prochainement et pourrait durer plusieurs semaines

 

Le président de DéFI démissionne

Le président de DéFI François De Smet a remis sa démission au bureau du parti ce lundi matin. Il l'avait déjà sérieusement envisagée au cours de la nuit. La réunion du bureau de parti a débuté à 11h. Les choses sont dites en toute franchise mais dans le calme, selon deux sources internes.    

DéFI a essuyé dimanche une lourde défaite électorale, perdant près de la moitié de ses électeurs. Le parti avait pour mémoire été secoué au printemps par de vives tensions internes au sujet de la confection des listes électorales.

 

Réunion au bureau du PTB

Une réunion a lieu ce lundi midi au bureau du parti PTB. "L’heure est à l’analyse et à l’approfondissement des résultats de ce dimanche, notamment en présence du président Raoul Hedebouw et du secrétaire général Peter Mertens", indique notre journaliste Cathline Delvaux. 

Raoul Hedebouw devrait s’exprimer ce lundi après-midi lors d’une conférence de presse prévue à 14h30.

 

Démission de la direction de l'Open Vld

L'ensemble de la direction du parti libéral flamand Open Vld a présenté sa démission ce lundi midi. Une décision prise au lendemain d'une défaite électorale au niveau fédéral et régional. 

De Croo quitte le palais royal

Le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) est arrivé ce lundi vers 11h30 au Palais royal pour y présenter la démission de son gouvernement.

Le Roi reçoit traditionnellement tout d'abord le Premier ministre sortant après les élections, qui doit présenter la démission de son gouvernement. Celui-ci passe alors en affaires courantes. Alexander De Croo n'a pas souhaité s'exprimer à son arrivée en voiture aux portes du palais, mais a fait un rapide signe de la main à la presse.  

Bouchez: "On prend des contacts avec l'ensemble des formations politiques"

Grand gagnant des élections, le MR doit désormais négocier avec les autres partis pour former les gouvernements wallon et bruxellois. Georges-Louis Bouchez, le président des libéraux, a la main sur la suite des événements : "On prend des contacts avec l'ensemble des formations politiques. On essaie de voir comment les choses vont évoluer, donc pour le moment, les contacts sont courts. Aujourd'hui, si l'on respecte le signal de l'électeur, il y a un vrai virage centre-droit", explique le libéral ce lundi matin, au siège de son parti.

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Face à constat, c'est une alliance avec les Engagés qui se profile. "Il va falloir travailler, discuter, trouver des points d'accord de gouvernement, mais il y a quand même des points de convergence dans nos programmes", souligne le président du MR. 

 

Bruxelles: Groen lancera les négociations pour une majorité flamande

Groen étant le groupe le plus important au sein du groupe néerlandophone au Parlement bruxellois, le parti écologiste flamand a la main pour entamer les discussions pour la formation d'une majorité.

"Nous nous sentons renforcés par ce résultat et le soutien des Bruxellois. C'est clairement un mandat pour continuer à changer Bruxelles et rendre la ville plus verte, plus saine et plus sûre sur les routes. Je vais entamer mercredi les négociations pour la formation du gouvernement", a déclaré ce lundi matin Elke Van den Brandt, ministre bruxelloise sortante de la Mobilité.  

De Croo arrive au palais royal

A 11h30, le roi Philippe a débuté ses audiences au palais royal avec le Premier ministre Alexander De Croo. Notre souverain doit ensuite recevoir la présidente du Sénat Stéphanie D'Hose avant la présidente de la Chambre, Eliane Tillieux. La rencontre est prévue à 13h30. 

L'après-midi, le Roi entamera les consultations des présidents de parti. C'est Bart De Wever, le président de la N-VA, qui ouvrira le bal à 14h30. Il sera suivi par le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken et par le président du MR, Georges-Louis Bouchez.

Les consultations sont prévues dans l'ordre décroissant du nombre de sièges obtenus à la Chambre lors des élections de dimanche, précise le Palais.

De Wever attendu aujourd'hui chez le Roi

Bart De Wever, le président de la N-VA, est attendu ce lundi après-midi à 14h30 chez le Roi Philippe. Les nationalistes flamands sont les vainqueurs du scrutin en Flandre. Et De Wever a la main au niveau fédéral. 

Gilkinet et Nollet pas réélus

Deux figures de premier plan d'Ecolo n'ont pas réussi dimanche à se faire réélire à la Chambre. Le co-président du parti Jean-Marc Nollet et le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet, respectivement têtes de liste dans le Hainaut et à Namur, font en effet les frais de déroute des écologistes.

D'autres députés verts sortants vont également disparaître de l'hémicycle. Gilles Vanden Burre, ancien chef de groupe Ecolo-Groen, n'a en effet pas été réélu non plus. La secrétaire d'Etat à l'Egalité Marie-Colline Leroy connaît le même sort, tout comme Samuel Cogolati et Simon Moutquin.  

Chez les socialistes francophones, la députée hennuyère Laurence Zanchetta fait les frais du recul électoral du PS. Elle ne retrouvera pas son strapontin à la Chambre.

Les tous derniers résultats attendus

Les tous derniers résultats officiels des élections de dimanche sont attendus dans les prochaines minutes sur le site internet du Service public fédéral de l'Intérieur, a indiqué un porte-parole de l'administration. Les résultats de dix bureaux de vote de Belges à l'étranger, qui ont voté par correspondance en Flandres orientale et occidentale, sont encore attendus.

Le SPF précise par ailleurs ignorer le nombre de jeunes de moins de 18 ans qui ont également pu voter pour les listes flamande et fédérale. "Nous n'avons pas de vue sur cela puisque le vote est secret et donc anonyme", ajoute le porte-parole.

Elu, Youssef Handichi a ramené peu de voix aux libéraux

Transfert assez inattendu du PTB vers le MR, Youssef Handichi a été élu dimanche à la Chambre grâce au pot de votes en case de tête. Troisième sur la liste libérale à Bruxelles pour la Chambre, le transfuge n'a réalisé que 3.280 voix de préférence. Bien loin des 13.079 suffrages qu'il s'était attirés en 2019 sous la bannière du parti marxiste dans la capitale.  

Le député libéral a dû puiser pas moins de 24.000 voix dans le pot constitué par les votes en case de tête pour faire son siège.    Youssef Handichi a de la sorte bien moins presté que plusieurs de ses co-listiers figurant plus bas dans la liste, comme Nathalie Gilson (6.679 voix), Jacques de Jonghe d'Ardoye (5.300) ou Viviane Teitelboom (9.189).

L'UCM "rassurée" par la victoire des partis "PME-friendly"

Le président de l'Union des classes moyennes (UCM), Pierre-Frédéric Nyst, s'est dit lundi "rassuré" par les résultats des élections, qui ont vu le Mouvement Réformateur (MR) s'imposer tant au sud du pays que dans la capitale.

"Nous avions deux possibilités : convaincre des coalitions peu favorables aux PME ou 'co-construire' un environnement propice aux indépendants. C'est la deuxième option qui a été choisie, et nous en sommes rassurés", a-t-il souligné. 

Ce dernier espère que "ceux qui se disent PME friendly iront jusqu'au bout dans leur logique". "Une majorité formée par ces deux partis (MR et Les Engagés, NDLR) offrirait un environnement beaucoup plus confortable aux indépendants et leur permettrait de développer leurs entreprises".

Record d'abstention

L'abstention a battu son précédent record en Belgique. Plus de 1.050.000 électeurs (soit 12,5 % du corps électoral) ont en effet boudé les urnes dimanche, soit 100.000 de plus qu'en 2019. Ces abstentionnistes représentent ainsi virtuellement le deuxième parti du pays, pas très loin derrière la N-VA et son 1,165 million d'électeurs.

Le vote est obligatoire en Belgique. L'abstention est théoriquement passible d'amendes, mais les poursuites sont toutefois rarissimes, les parquets ayant d'autres priorités.

Les votes blancs ont en revanche enregistré dimanche un léger recul par rapport à il y a cinq ans. On a en effet dénombré dimanche 415.912 bulletins vierges dans les urnes, contre 438.098 en 2019.

Les résultats de la N-VA en Wallonie

Le parti nationaliste flamand N-VA, qui avait pour la première fois déposé des listes en Wallonie, a attiré quelque 40.000 électeurs dimanche, un chiffre insuffisant toutefois pour y décrocher un siège.

C'est dans le Hainaut que la formation de Bart De Wever a décroché le plus d'électeurs wallons (14.184), devant Liège (10.840), le Brabant wallon (5.753), Namur (5.526) et le Luxembourg (4.413). 

Si la N-VA a raté son pari de décrocher un élu au sud du pays, les 40.000 électeurs qu'elle y a convaincus devraient gonfler un peu plus sa dotation.

Une "prise de conscience de l'importance des dossiers socio-économiques"

C'est "un message clair des électeurs, une prise de conscience de l'importance des dossiers socio-économiques", a réagi ce lundi la CEO de l'Union wallonne des entreprises (UWE), après la victoire du MR au sud du pays.

Selon la CEO, il est désormais nécessaire d'"avancer sans tarder" et de considérer les entreprises comme "des partenaires" dans le cadre d'une "vision claire, lisible, dotée d'objectifs et d'indicateurs". Cécile Neven identifie plusieurs défis prioritaires, parmi lesquels l'emploi, les objectifs climatiques, ainsi que la réindustrialisation de la Wallonie. 

Quelles coalitions en Wallonie ?

En Wallonie, pour la première fois de son histoire, le PS n'a plus la main. C'est le MR qui va entamer les négociations pour une majorité qui associerait les libéraux et les Engagés. Les centristes ont bien progressé en Wallonie: +10% par rapport à 2019. Ils sont troisièmes derrière le PS avec 21% et sont donc incontournables pour le président des libéraux.

"C'est clair que c'est mon choix privilégié parce que c'est celui de l'électeur. Ici, tous les partis de gauche régressent. En Wallonie, la chute est claire. La chute du PS est historique", a souligné Georges-Louis Bouchez ce matin sur bel RTL.  

Cette coalition de centre droite serait ainsi majoritaire à la région wallonne et à la fédération Wallonie-Bruxelles.

Pourrait-on envisager un autre scénario? Raoul Hedebouw en est convaincu. Avec 12% en Wallonie et surtout 17% à Bruxelles, le président du PTB estime qu'il faut donner une chance à son parti et à la gauche. "J'ai tendu la main pendant la campagne, je continue à le faire. Donc, effectivement, j'espère bien que les partis de gauche, en tout cas on pourra en discuter entre partis de gauche, pour savoir comment avoir des points de rupture", a lancé le président du PTB ce matin sur bel RTL. 

Reste à voir si cette piste est compatible avec le fédéral.

Les résultats à la Chambre

Malgré la perte d'un siège dimanche, les nationalistes flamands de la N-VA conservent, avec 24 élus, leur place de plus grand groupe politique à la Chambre. En termes de famille politique, les socialistes restent toutefois la force dominante au fédéral avec 29 députés au total, dont 16 pour le seul PS (-4).

Les socialistes devancent de peu la famille libérale qui décroche au total 27 élus grâce à la forte progression du MR, qui passe de 14 à 20 députés. Ce succès du parti de Georges-Louis Bouchez contrebalance la déroute de l'Open VLD qui tombe à 7 députés (-5).   Au centre, Les Engagés enlèvent 14 sièges (+9) tandis que son ancien parti frère du CD&V envoie 11 députés à la Chambre (-1). Ces deux formations pèsent conjointement 25 élus au total.

Avec son gain de deux élus dimanche, le Vlaams Belang occupera désormais 20 sièges à la Chambre.

Le PTB/PVDA s'adjuge, lui, 15 sièges au Parlement, progressant de trois unités par rapport aux élections de 2019.  

Grands perdants du scrutin, les Verts du nord et du sud du pays ne disposent plus ensemble que de neuf sièges seulement, dont trois à peine pour Ecolo (-10).  

DéFI, qui comptait deux députés dans la précédente assemblée, n'en aura plus qu'un seul dorénavant en la personne de François De Smet, le président du parti amarante.

 

 

De Wever va-t-il diriger le pays ?

Pascal Delwit revient sur les scénarios possibles, au vu des résultats des élections. En Flandre, Bart De Wever est le champion incontesté des voix, c'est lui qui a la main. Est-ce que c'est lui qui va peut-être diriger le pays ? "Il faut distinguer le niveau flamand. Il a bien sûr la main au niveau flamand, et c'est lui qui va entamer les négociations pour la majorité régionale et communautaire flamande. En revanche, rappelons-le, au niveau du pays, c'est d'abord des partis francophones, des partis néerlandophones, et puis on ne décide pas qui forme le gouvernement, c'est une prérogative du roi, donc le roi va prendre des consultations dans les jours qui viennent, et puis il va désigner une personne, je dirais, dans un premier temps, d'information vraisemblablement, et ça pourrait être Bart De Wever, mais ça pourrait être aussi l'autre vainqueur des élections, Georges-Louis Bouchez", analyse le politologue. 

 

Jean-Marc Nollet explique les raisons de sa démission

Dans bel RTL matin, Jean-Marc Nollet déclare qu'il quittera la politique en tant que responsable, même s'il restera militant. Le co-président explique les raisons de sa démission. "C'est une chose logique. Dans une démocratie, il faut respecter la voix des électeurs. J'ai toujours voulu le faire. J'ai toujours essayé de travailler avec lucidité. Hier soir, j'en suis arrivé à la conclusion que c'était la meilleure solution pour Ecolo, et peut-être aussi pour moi. Une page se tourne", a confié l'écologiste. 

 

Prévot: "On a pris des risques"

Maxime Prévot, le président des Engagés, est l'invité de Martin Buxant. Son parti ayant gagné les élections, quels sont les clés de son succès? "De l'authenticité. Je crois que les électeurs ont apprécié qu'on tienne compte de leur signal envoyé il y a 5 ans, en ayant l'humilité de se remettre en question, en choississant l'opposition", répond Maxime Prévot. Il souligne également "la volonté de mener une campagne qui prenait de la hauteur, sans agressivité". 

"On a pris des risques. C'était détonnant dans le paysage politique. On a pris des risques, qui étaient en phase avec les attentes des citoyens. Maintenant, il faut transformer l'essai", ajoute encore le président des Engagés. 

 

Sophie Wilmès a obtenu "un score exceptionnel"

Pascal Delwit commente les résultats des élections et tout d'abord les voix de préférence. Celle qui a rassemblé un nombre assez incroyable de suffrages à l'Europe, c'est Sophie Wilmès, en tête de liste avec 543 000 voix. Quel rôle pourra-t-elle jouer avec cela ? "C'est un score exceptionnel. Le MR décroche trois sièges dans le collège francophone et donc, bien évidemment, dans la famille libérale francophone, il y a deux grands vainqueurs: Sophie Wilmès et Georges-Louis Bouchez. Ce sont sans doute les deux protagonistes principaux des événements qui vont se passer dans les semaines qui viennent. Donc, très marquant comme résultat pour Sophie Wilmès", analyse le politologue à l'ULB. 

"Elle jouera sans doute un rôle. Ce résultat, quand même, lui donne une grosse légitimité, mais il faut aussi bien souligner que le résultat du MR donne une très grosse légitimité à Georges-Louis Bouchez aussi", ajoute Pascal Delwit. 

 

Ecolo: Jean-Marc Nollet démissionne et quitte la politique

Au lendemain de l'échec d'Ecolo aux élections, Jean-Marc Nollet et Rajae Maouane démissionnent de leurs postes de co-présidents d'Ecolo. 
 

Hedebouw: "On voit qu'Ecolo s'écroule, le PS recule, nous on résiste"

Le président du PTB Raoul Hedebouw s'est également exprimé sur la percée de son parti en Flandre, à Bruxelles, mais pas en Wallonie. "On est une des forces qui a le plus augmenté dans l'ensemble de la Belgique. Il était important qu'on reçoive un signal de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie. On est 3e du côté francophone. C'est important pour nous. On est satisfaits". 

Les francophones wallons et bruxellois basculent à droite. "Cela m'inquiète car on a voulu mené le plus possible la campagne sur les idées de gauche, avec la taxe des millionnaires, le retour de la pension à 65 ans... Je pense que la seule manière de gagner pour la gauche, c'est comme ça. On voit qu'Ecolo s'écroule, le PS recule, nous on résiste. On va devoir tirer un bilan au niveau de la gauche. A force de courir derrière les Engagés... Dans tous les débats, on tapait sur le PTB du côté du PS et d'Ecolo, et on tendait la main vers les Engagés. Fatalement, ils ont crédibilisé un parti. La gauche a perdu. C'est le bilan à tirer", commente le président du PTB. 

 

Bouchez: "C'est assez rare ce qui est en train de se produire en Belgique"

Georges-Louis Bouchez, le président du MR, est l’invité du bel RTL Matin. "J'ai déjà connu des matins plus compliqués. C'est surtout une grande responsabilité. Hier, j'étais déjà en train de réfléchir aux différentes combinaisons. C'est assez rare ce qui est en train de se produire en Belgique. Il y a des orientations très claires données par les électeurs. On voit le choix du centre-droit avec les Engagés et nous. On a reçu un mandat très clair, mais maintenant il faut le faire", réagit le libéral. 

Et d'ajouter: "Nous avons été capables d'adopter et de proposer les réformes dont nos concitoyens avaient besoin. Mon choix privilégié serait un gouvernement de centre-droit, celui de l'électeur". 

Ce qu'il faut retenir des élections

Le MR leader en voix à Bruxelles et en Wallonie, les Engagés en hausse partout et un tassement socialiste, une chute d'Ecolo et de DéFI. Le PTB engrange des sièges. Au fédéral, Bart De Wever leader incontesté a la main. Il devance l'extrême-droite flamande qui pourtant monte encore. 

Les voix de préférence à Bruxelles

Trois personnalités PS, MR et PTB ont récolté le plus de suffrages dimanche en Région bruxelloise. Ahmed Laaouej (PS) arrive en tête avec près de 25.000 voix de préférence, devant le libéral David Leisterh (20.315). Ce duo est suivi de deux représentants PTB, Françoise De Smedt (16.737) et Soulaimane El Mokadem (14.861). La ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR), complète le top 5, à 11.751 voix.

Les premières figures "vertes" ne pointent qu'en 9e et 10e positions, Zakia Khattabi (Ecolo, 8.381) devançant d'une vingtaine de voix la ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen). Christophe De Beukelaer est le premier Engagé du classement, à 7.925 voix (11e). Fouad Ahidar est 14e avec 7.602 votes de préférence. Le ministre-président sortant, Rudi Vervoort, émerge à la 21e place, avec 5.466 voix à son compte.

Le MR premier parti de la capitale, le PS et le PTB dans un mouchoir

Le MR est confirmé comme le premier parti au Parlement bruxellois, selon les résultats définitifs du SPF Intérieur lundi dans la nuit. Les libéraux francophones (25,95%), grâce à une forte hausse par rapport à 2019, devancent largement le PS (22,05%), qui égale quasiment son score de cinq ans auparavant, et le PTB (20,92%), également en forte progression.

Le MR s'offre ainsi 20 sièges dans l'hémicycle de la capitale, devant le PS (16) et le PTB (15). Il se prépare à ouvrir les négociations en vue de la constitution d'une majorité régionale, une première pour les libéraux francophones depuis 1999.

Les grands perdants du scrutin sont Ecolo (9,85%), qui passe de 15 à 7 sièges, alors que DéFI (8,11%) perd quatre sièges, passant de 10 à 6 élus.

 

En direct

Elections 2024: résultats, réactions et analyses
Dix-huit députés bruxellois n'ont pas été réélus dimanche

Dix-huit députés bruxellois sortants qui s'étaient présentés dimanche à l'élection pour la prochaine législature n'ont pas été réélus. C'est l'équivalent d'un cinquième du Parlement régional bruxellois.

Dans le groupe linguistique francophone, c'est sans surprise au sein des formations les plus marquées par la défaite, à savoir Ecolo et DéFI, que les retraits forcés sont les plus nombreux.  

Maxime Prévot "sceptique" sur Bart De Wever

Maxime Prévot a-t-il confiance en Bart De Wever pour mener le pays à bien ? Invité sur le plateau du RTL info 19h, le président centriste a répondu. "Pour être Premier ministre, il faut être en capacité de fédérer, de rassembler et ne pas vouloir dépecer le pays. Je suis interrogatif sur ces aptitudes".

Georges-Louis Bouchez face à Martin Buxant

Sur le plateau du RTL info 19h, le président du MR s'est épenché sur la suite des opérations après ces élections : la formation de gouvernements. "Cela devrait pouvoir s'accélerer dans les prochains jours. Les Engagés sont, bien sûr, un partenaire privilégié", note-t-il.

Bientôt un informateur?

Le Roi va bientôt nommer un informateur. Georges-Louis Bouchez endossera-t-il le poste ? 

Team Fouad Ahidar, surprise de ces élections à Bruxelles

Le succès du Team Fouad Ahidar, vainqueur de trois sièges au Parlement bruxellois et d'un siège au Parlement flamand, est sans aucun doute la plus grande surprise des élections de dimanche à Bruxelles. La liste de l'ancien élu de Vooruit a même failli obtenir un siège à la Chambre, ce qui aurait été sans précédent pour un parti néerlandophone bruxellois depuis la sixième réforme de l'État.

Fouad Ahidar, interrogé par Belga, attribue ce résultat à la diversité : "Notre liste comprend toutes les nationalités, des autochtones et des allochtones, des néerlandophones et des francophones". Il affirme également avoir développé un vaste réseau et mené une campagne intense via la messagerie Whatsapp : "C'est l'aboutissement de vingt ans de politique", a-t-il admis.
 

Le MR "perd" un siège

Le MR ne comptera pas 20 sièges mais 19 à la Chambre. La secrétaire d'Etat sortante, Alexia Bertrand, élue à Bruxelles sur une liste MR-Open Vld prêtera serment en néerlandais a confirmé sa porte-parole.

L'Open Vld, qu'elle avait rejoint à la fin 2022 après avoir siégé pour le MR au parlement bruxellois, comptera donc huit sièges au lieu de sept.

Ecolo connaît la même situation: la ministre fédérale Tinne Van der Straeten a été élue à Bruxelles sur une liste Ecolo-Groen. Elle prêtera également serment en néerlandais. Les conséquences ne sont en revanche pas les mêmes puisque Ecolo et Groen forment un groupe commun à la Chambre.

Le PTB rêve du maïorat à Anvers

Fort de son score élevé à Anvers, le parti communiste PTB rêve d'un gouvernement de gauche dans la ville flamande.

"Avec les trois partis de gauche, on atteint 43%. Si le CD&V décide de prendre ses responsabilités, nous pouvons alors nous passer de Bart De Wever", a osé lundi le secrétaire général de la formation marxiste Peter Mertens lors d'une conférence de presse à l'issue du bureau de parti.
 

Bart De Wever va entamer une "tournée d'information"

Bart De Wever entamera une "tournée d'information" mardi, dans son rôle d'informateur pour la formation d'un nouvel exécutif flamand, confirme lundi le parti nationaliste.

La N-VA, en tant que plus grand parti de Flandre, a automatiquement un droit d'initiative pour former le gouvernement. Le Vlaams Belang a le même nombre de sièges (31), mais est deuxième en nombre de voix.  

En milieu de journée, le président des nationalistes flamands débutera son tour d'information, depuis la place des Martyrs. Il s'entretiendra en premier lieu avec des représentants du Vlaams Belang, avant Vooruit, le CD&V et l'Open Vld. Mercredi, ce sera au tour du PTB et de Groen. 

"Pas obligé d'attendre des semaines"

Le président du MR reçu lundi en audience par le Roi, dans la foulée des leaders de la N-VA et du Vlaams Belang, a estimé que les choses pourraient aller très vite pour la formation d'un gouvernement fédéral.

Le président du MR a été reçu durant une quarantaine de minutes. A sa sortie, il a indiqué n'avoir a priori aucun veto sur un partenaire démocratique.

 "On n'est pas obligé d'attendre des semaines avant de fixer une constellation de partis. Il y a moyen que les choses puissent aller très vite. On est plus sur des semaines que des mois. Il y a des constellations plus évidentes que d'autres. Le message du PS (ndlr: qui a annoncé son choix de siéger dans l'opposition) rend une constellation plus évidente", a-t-il toutefois indiqué.

Ecolo et Groen ont connu des fortunes diverses 

Les verts francophones ont subi une sévère défaite, au contraire de leurs homologues néerlandophones, premier parti de leur groupe linguistique à Bruxelles. Plusieurs éléments expliquent cette disparité, selon Audrey Vandeleene, politologue à l'ULB (Université libre de Bruxelles).

"On constate que de manière générale, l'exercice du pouvoir est compliqué pour Ecolo. Ils ont tendance à redescendre après une victoire et à remonter après avoir été dans l'opposition", analyse Audrey Vandeleene. "Il y a beaucoup plus de stabilité chez Groen, qui participe moins aux gouvernements qu'Ecolo".  

Audrey Vandeleene pointe un autre élément : la différence de traitement de la part des autres partis. "Ecolo s'est plus fait attaquer par d'autres partis sur plusieurs thématiques, notamment sur Good Move, qui a plus été un sujet du côté francophone qu'en Flandre. Ecolo s'est aussi parfois fait traiter de dogmatique sur d'autres thématiques. Groen n'a pas eu à subir de telles attaques". 

Bouchez affirme ses ambitions

Georges-Louis Bouchez a annoncé officiellement vouloir mettre le plan de mobilité à Bruxelles "Good Move" à terre.

Demandez le programme... du Roi

Après avoir reçu Bart De Wever, Georges-Louis Bouchez et Tom Van Grieken, le Roi continuera de recevoir les présidents de parti au Palais. Voici son programme.

Paul Magnette (PS) : "Je tiens à saluer la victoire du MR et des Engagés"

Paul Magnette a tenu à féliciter les présidents du MR et des Engagés après leurs victoires. "La vague est à droite, il faut le reconnaitre. Nous irons donc dans l'opposition dans chacun des niveaux de pouvoir. C'est la conséquence logique".

Le VB tout juste devant la N-VA en Flandre orientale

Les résultats sont complets pour la Flandre orientale, dernière circonscription flamande où le niveau de dépouillement et de comptage n'avait pas encore atteint les 100%. Dans cette province, le Vlaams Belang dépasse tout juste la N-VA pour le fédéral.

Le parti d'extrême-droite engrange 2,58 points de pourcentage de plus qu'en 2019 et pointe à 22,61%, ce qui se traduit par un siège gagné: le VB en occupera cinq à la Chambre, pour la Flandre orientale. La N-VA en a le même nombre (idem qu'en 2019), avec un score de 22,29% (+0,46 par rapport à 2019).    

Barbara Pas, tête de liste pour l'extrême-droite, siégera avec Ortwin Depoortere, Francesca Van Belleghem, Werner Somers et Alexander Van Hoecke. La N-VA aura Anneleen Van Bossuyt, Christoph D'Haese, Kathleen Depoorter, Peter Buysrogge et Lotte Peeters à la Chambre. 

Maxime Prévot nage dans le bonheur

 

Après De Wever et Van Grieken, Bouchez arrive chez le Roi

Le président des libéraux francophones, Georges-Louis Bouchez, est arrivé au Palais vers 16h15, en voiture.

Le Montois est le troisième président de parti à s'entretenir avec le roi Philippe après les élections de dimanche, et le premier francophone. Sa formation, le MR, est le grand gagnant des élections à Bruxelles et en Wallonie, et a gagné 6 sièges à la Chambre par rapport aux élections de 2019.

Ce sera l'opposition pour le PS

"Le PS fait le choix de l'opposition, partout", annonce le président Paul Magnette à l'issue du bureau de parti

Paul Magnette remet sa démission

Après la baisse du PS partout dans le pays, le président Paul Magnette a remis sa démission au bureau du parti. Cependant, le bureau l'a refusée.

Tom Van Grieken a quitté le Palais après 25 minutes

Le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken a été reçu durant 25 minutes par le roi Philippe, lundi après-midi. Un entretien plutôt rapide, donc, après les 40 minutes de Bart De Wever, premier président de parti à être reçu au Palais à la suite des élections.

Tom Van Grieken n'a pas fait de commentaires à sa sortie, se bornant à indiquer que le souverain l'avait écouté. Le président du parti d'extrême-droite avait déjà été reçu chez le Roi après les législatives de 2019, un moment historique qui avait attiré les caméras de télévision.

C'était alors la première fois depuis 1936 que le dirigeant d'une formation d'extrême droite franchissait les grilles du Palais.

Le PTB sera reçu au Palais royal

Le président du PTB Raoul Hedebouw sera invité mardi matin dès 10h30 par le roi Philippe au Palais royal dans le cadre des consultations des présidents de parti pour la formation d'un prochain gouvernement fédéral, a-t-il indiqué lundi au cours d'une conférence de presse.

"Nous sommes le quatrième parti national et même le troisième parti francophone", s'est réjoui le responsable communiste.

"Je suis ici avec un signal clair", dit Tom Van Grieken

Arrivé au Palais pour son entretien avec le Roi, le président de Vlaams Belang a déclaré qu'il allait s'entretenir très vite avec Bart De Wever. "En cinq ans, la Flandre s'est "flamandisée" et droitisée. Ce signal doit être respecté. Bart De Wever est premier, nous le respectons".

Tom Van Grieken salue le Roi

Après une petite heure de réunion, Bart De Wever a pris congé du Roi. Quelques minutes plus tard, c'est le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken qui est arrivé au Palais.

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Record d'abstention

Malgré le vote obligatoire, l'abstention a battu son précédent record en Belgique. Plus de 1.050.000 électeurs (soit 12,5% du corps électoral) ont en effet boudé les urnes dimanche, soit 100.000 de plus qu'en 2019.

Ces abstentionnistes représentent ainsi virtuellement le deuxième parti du pays, pas très loin derrière la N-VA et son 1,165 million d'électeurs.

Tom Van Grieken arrive pour son rendez-vous avec le Roi

Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang, est arrivé, à pied, pour son entretien avec le Roi. Il succède à Bart De Wever et précède Georges-Louis Bouchez, qui arrivera après le président du parti d'extrême-droite.

Tom Van Grieken fait des appels du pied à Bart De Wever

"Le Vlaams Belang est le plus grand vainqueur des élections. Si la Flandre était un pays, le Vlaams Belang ferait partie du gouvernement flamand", a fait valoir Tom Van Grieken, le président de la formation d'extrême droite, à l'issue du bureau de parti lundi.

Le leader du Vlaams Belang fait appel au "réflexe démocratique et flamand" de son homologue de la N-VA, Bart De Wever, insistant pour que la volonté des électeurs soit respectée, a-t-il déclaré auprès de l'agence Belga.
 

Les Wallons ont décidé

Les votes des Wallons ont été dépouillés et nous connaissons maintenant le visage des 75 nouveaux élus du Parlement Wallon. Vous pouvez les retrouver en cliquant ici.

Les visites se poursuivent pour le roi

Après Bart De Wever, qu'il accueille depuis 14h30, le Roi recevra Tom Van Grieken puis Georges-Louis Bouchez, soit les trois grands vainqueurs de ces élections 2024.

La CGSLB appelle à la concertation et tend la main à tous les partis

La CGSLB a appelé lundi les partis politiques à abandonner les clivages gauche-droite et à rechercher des solutions. "Nous devons absolument éviter la paralysie, car cela pourrait engendrer des troubles sociaux", a souligné le président national du syndicat, Gert Truyens, après les résultats des élections.

Le syndicat libéral préconise une concertation sociale "forte" et tend la main à tous les partis. "J'espère donc que les partis opteront pour un modèle de concertation plutôt que conflictuel". 

Eliane Tillieux face au Roi

Juste avant de recevoir les présidents de parti, le Roi a rencontré la Présidente de la Chambre des Représentants, Mme Eliane Tillieux, en audience cet après-midi au Palais royal de Bruxelles. Une Chambre des Représentants qui a bien bougé après les élections d'hier. 

"Pour nous, le contenu prime", annonce Conner Rousseau.

Vooruit n'embarquera pas dans un gouvernement si l'objectif est d'économiser sur les soins de santé.

L'ancien président du parti socialiste flamand Conner Rousseau l'a déclaré lundi sur le plateau de VTM. "Si c'est pour ça, ce n'est même pas la peine de nous appeler", indique-t-il.
 

Bart De Wever rencontre le roi

Comme annoncé, le grand gagnant des élections en Flandre, le président de la N-VA, Bart De Wever, rencontre le Roi Philippe en ce moment.

Le Roi continue ses consultations au palais

Comme prévu, le Roi a reçu la présidente du Sénat, Stéphanie D’Hose, en audience ce lundi après-midi au palais royal de Bruxelles. Notre souverain rencontre à présent la présidente de la Chambre, Eliane Tillieux. 

Ensuite, le Roi entamera les consultations des présidents de parti. C'est Bart De Wever, le président de la N-VA, qui ouvrira le bal à 14h30. Il sera suivi par le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken et par le président du MR, Georges-Louis Bouchez.

Les consultations sont prévues dans l'ordre décroissant du nombre de sièges obtenus à la Chambre lors des élections de dimanche, précise le Palais.

 

A quoi ressemble le parlement fédéral?

A quoi ressemble le parlement fédéral après ces élections ? Comment se traduit le basculement à droite ? Voici l'éclairage de notre journaliste Frédéric Delfosse. 


 

Un bureau de parti qui s'éternise chez Ecolo

Un bureau de parti d'Ecolo a débuté vers 11h dans un hôtel du centre de Bruxelles et était toujours en cours vers 13h. Les écologistes ont essuyé une cuisante défaite lors des élections de dimanche.

L'heure était à la consolation dans la salle, dont s'échappent régulièrement des salves d'applaudissements. À l'extérieur, l'ambiance s'est légèrement tendue avec la presse, priée de s'éloigner quelque peu pour laisser de l'air aux militants.

Céline Tellier a quitté les lieux peu avant 13h. La défaite d'Ecolo a épargné la ministre de l'Environnement sortante, puisqu'elle a été élue au parlement wallon. Les écologistes ont perdu 10 sièges à la Chambre, pour n'en garder que trois. Ecolo perd sept sièges en Wallonie et en conserve cinq. A Bruxelles, le parti a divisé par deux le nombre de ses élus, à sept sièges (-8). Et il n'est pas parvenu à maintenir son deuxième siège au Parlement européen. 

Jean-Marc Nollet a annoncé lundi matin sur les ondes de la Première que lui et sa collègue Rajae Maouane remettaient leur mandat de co-présidents. Une procédure pour élire un nouveau duo sera entamée prochainement et pourrait durer plusieurs semaines

 

Le président de DéFI démissionne

Le président de DéFI François De Smet a remis sa démission au bureau du parti ce lundi matin. Il l'avait déjà sérieusement envisagée au cours de la nuit. La réunion du bureau de parti a débuté à 11h. Les choses sont dites en toute franchise mais dans le calme, selon deux sources internes.    

DéFI a essuyé dimanche une lourde défaite électorale, perdant près de la moitié de ses électeurs. Le parti avait pour mémoire été secoué au printemps par de vives tensions internes au sujet de la confection des listes électorales.

 

Réunion au bureau du PTB

Une réunion a lieu ce lundi midi au bureau du parti PTB. "L’heure est à l’analyse et à l’approfondissement des résultats de ce dimanche, notamment en présence du président Raoul Hedebouw et du secrétaire général Peter Mertens", indique notre journaliste Cathline Delvaux. 

Raoul Hedebouw devrait s’exprimer ce lundi après-midi lors d’une conférence de presse prévue à 14h30.

 

Démission de la direction de l'Open Vld

L'ensemble de la direction du parti libéral flamand Open Vld a présenté sa démission ce lundi midi. Une décision prise au lendemain d'une défaite électorale au niveau fédéral et régional. 

De Croo quitte le palais royal

Le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) est arrivé ce lundi vers 11h30 au Palais royal pour y présenter la démission de son gouvernement.

Le Roi reçoit traditionnellement tout d'abord le Premier ministre sortant après les élections, qui doit présenter la démission de son gouvernement. Celui-ci passe alors en affaires courantes. Alexander De Croo n'a pas souhaité s'exprimer à son arrivée en voiture aux portes du palais, mais a fait un rapide signe de la main à la presse.  

Bouchez: "On prend des contacts avec l'ensemble des formations politiques"

Grand gagnant des élections, le MR doit désormais négocier avec les autres partis pour former les gouvernements wallon et bruxellois. Georges-Louis Bouchez, le président des libéraux, a la main sur la suite des événements : "On prend des contacts avec l'ensemble des formations politiques. On essaie de voir comment les choses vont évoluer, donc pour le moment, les contacts sont courts. Aujourd'hui, si l'on respecte le signal de l'électeur, il y a un vrai virage centre-droit", explique le libéral ce lundi matin, au siège de son parti.

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Face à constat, c'est une alliance avec les Engagés qui se profile. "Il va falloir travailler, discuter, trouver des points d'accord de gouvernement, mais il y a quand même des points de convergence dans nos programmes", souligne le président du MR. 

 

Bruxelles: Groen lancera les négociations pour une majorité flamande

Groen étant le groupe le plus important au sein du groupe néerlandophone au Parlement bruxellois, le parti écologiste flamand a la main pour entamer les discussions pour la formation d'une majorité.

"Nous nous sentons renforcés par ce résultat et le soutien des Bruxellois. C'est clairement un mandat pour continuer à changer Bruxelles et rendre la ville plus verte, plus saine et plus sûre sur les routes. Je vais entamer mercredi les négociations pour la formation du gouvernement", a déclaré ce lundi matin Elke Van den Brandt, ministre bruxelloise sortante de la Mobilité.  

De Croo arrive au palais royal

A 11h30, le roi Philippe a débuté ses audiences au palais royal avec le Premier ministre Alexander De Croo. Notre souverain doit ensuite recevoir la présidente du Sénat Stéphanie D'Hose avant la présidente de la Chambre, Eliane Tillieux. La rencontre est prévue à 13h30. 

L'après-midi, le Roi entamera les consultations des présidents de parti. C'est Bart De Wever, le président de la N-VA, qui ouvrira le bal à 14h30. Il sera suivi par le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken et par le président du MR, Georges-Louis Bouchez.

Les consultations sont prévues dans l'ordre décroissant du nombre de sièges obtenus à la Chambre lors des élections de dimanche, précise le Palais.

De Wever attendu aujourd'hui chez le Roi

Bart De Wever, le président de la N-VA, est attendu ce lundi après-midi à 14h30 chez le Roi Philippe. Les nationalistes flamands sont les vainqueurs du scrutin en Flandre. Et De Wever a la main au niveau fédéral. 

Gilkinet et Nollet pas réélus

Deux figures de premier plan d'Ecolo n'ont pas réussi dimanche à se faire réélire à la Chambre. Le co-président du parti Jean-Marc Nollet et le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet, respectivement têtes de liste dans le Hainaut et à Namur, font en effet les frais de déroute des écologistes.

D'autres députés verts sortants vont également disparaître de l'hémicycle. Gilles Vanden Burre, ancien chef de groupe Ecolo-Groen, n'a en effet pas été réélu non plus. La secrétaire d'Etat à l'Egalité Marie-Colline Leroy connaît le même sort, tout comme Samuel Cogolati et Simon Moutquin.  

Chez les socialistes francophones, la députée hennuyère Laurence Zanchetta fait les frais du recul électoral du PS. Elle ne retrouvera pas son strapontin à la Chambre.

Les tous derniers résultats attendus

Les tous derniers résultats officiels des élections de dimanche sont attendus dans les prochaines minutes sur le site internet du Service public fédéral de l'Intérieur, a indiqué un porte-parole de l'administration. Les résultats de dix bureaux de vote de Belges à l'étranger, qui ont voté par correspondance en Flandres orientale et occidentale, sont encore attendus.

Le SPF précise par ailleurs ignorer le nombre de jeunes de moins de 18 ans qui ont également pu voter pour les listes flamande et fédérale. "Nous n'avons pas de vue sur cela puisque le vote est secret et donc anonyme", ajoute le porte-parole.

Elu, Youssef Handichi a ramené peu de voix aux libéraux

Transfert assez inattendu du PTB vers le MR, Youssef Handichi a été élu dimanche à la Chambre grâce au pot de votes en case de tête. Troisième sur la liste libérale à Bruxelles pour la Chambre, le transfuge n'a réalisé que 3.280 voix de préférence. Bien loin des 13.079 suffrages qu'il s'était attirés en 2019 sous la bannière du parti marxiste dans la capitale.  

Le député libéral a dû puiser pas moins de 24.000 voix dans le pot constitué par les votes en case de tête pour faire son siège.    Youssef Handichi a de la sorte bien moins presté que plusieurs de ses co-listiers figurant plus bas dans la liste, comme Nathalie Gilson (6.679 voix), Jacques de Jonghe d'Ardoye (5.300) ou Viviane Teitelboom (9.189).

L'UCM "rassurée" par la victoire des partis "PME-friendly"

Le président de l'Union des classes moyennes (UCM), Pierre-Frédéric Nyst, s'est dit lundi "rassuré" par les résultats des élections, qui ont vu le Mouvement Réformateur (MR) s'imposer tant au sud du pays que dans la capitale.

"Nous avions deux possibilités : convaincre des coalitions peu favorables aux PME ou 'co-construire' un environnement propice aux indépendants. C'est la deuxième option qui a été choisie, et nous en sommes rassurés", a-t-il souligné. 

Ce dernier espère que "ceux qui se disent PME friendly iront jusqu'au bout dans leur logique". "Une majorité formée par ces deux partis (MR et Les Engagés, NDLR) offrirait un environnement beaucoup plus confortable aux indépendants et leur permettrait de développer leurs entreprises".

Record d'abstention

L'abstention a battu son précédent record en Belgique. Plus de 1.050.000 électeurs (soit 12,5 % du corps électoral) ont en effet boudé les urnes dimanche, soit 100.000 de plus qu'en 2019. Ces abstentionnistes représentent ainsi virtuellement le deuxième parti du pays, pas très loin derrière la N-VA et son 1,165 million d'électeurs.

Le vote est obligatoire en Belgique. L'abstention est théoriquement passible d'amendes, mais les poursuites sont toutefois rarissimes, les parquets ayant d'autres priorités.

Les votes blancs ont en revanche enregistré dimanche un léger recul par rapport à il y a cinq ans. On a en effet dénombré dimanche 415.912 bulletins vierges dans les urnes, contre 438.098 en 2019.

Les résultats de la N-VA en Wallonie

Le parti nationaliste flamand N-VA, qui avait pour la première fois déposé des listes en Wallonie, a attiré quelque 40.000 électeurs dimanche, un chiffre insuffisant toutefois pour y décrocher un siège.

C'est dans le Hainaut que la formation de Bart De Wever a décroché le plus d'électeurs wallons (14.184), devant Liège (10.840), le Brabant wallon (5.753), Namur (5.526) et le Luxembourg (4.413). 

Si la N-VA a raté son pari de décrocher un élu au sud du pays, les 40.000 électeurs qu'elle y a convaincus devraient gonfler un peu plus sa dotation.

Une "prise de conscience de l'importance des dossiers socio-économiques"

C'est "un message clair des électeurs, une prise de conscience de l'importance des dossiers socio-économiques", a réagi ce lundi la CEO de l'Union wallonne des entreprises (UWE), après la victoire du MR au sud du pays.

Selon la CEO, il est désormais nécessaire d'"avancer sans tarder" et de considérer les entreprises comme "des partenaires" dans le cadre d'une "vision claire, lisible, dotée d'objectifs et d'indicateurs". Cécile Neven identifie plusieurs défis prioritaires, parmi lesquels l'emploi, les objectifs climatiques, ainsi que la réindustrialisation de la Wallonie. 

Quelles coalitions en Wallonie ?

En Wallonie, pour la première fois de son histoire, le PS n'a plus la main. C'est le MR qui va entamer les négociations pour une majorité qui associerait les libéraux et les Engagés. Les centristes ont bien progressé en Wallonie: +10% par rapport à 2019. Ils sont troisièmes derrière le PS avec 21% et sont donc incontournables pour le président des libéraux.

"C'est clair que c'est mon choix privilégié parce que c'est celui de l'électeur. Ici, tous les partis de gauche régressent. En Wallonie, la chute est claire. La chute du PS est historique", a souligné Georges-Louis Bouchez ce matin sur bel RTL.  

Cette coalition de centre droite serait ainsi majoritaire à la région wallonne et à la fédération Wallonie-Bruxelles.

Pourrait-on envisager un autre scénario? Raoul Hedebouw en est convaincu. Avec 12% en Wallonie et surtout 17% à Bruxelles, le président du PTB estime qu'il faut donner une chance à son parti et à la gauche. "J'ai tendu la main pendant la campagne, je continue à le faire. Donc, effectivement, j'espère bien que les partis de gauche, en tout cas on pourra en discuter entre partis de gauche, pour savoir comment avoir des points de rupture", a lancé le président du PTB ce matin sur bel RTL. 

Reste à voir si cette piste est compatible avec le fédéral.

Les résultats à la Chambre

Malgré la perte d'un siège dimanche, les nationalistes flamands de la N-VA conservent, avec 24 élus, leur place de plus grand groupe politique à la Chambre. En termes de famille politique, les socialistes restent toutefois la force dominante au fédéral avec 29 députés au total, dont 16 pour le seul PS (-4).

Les socialistes devancent de peu la famille libérale qui décroche au total 27 élus grâce à la forte progression du MR, qui passe de 14 à 20 députés. Ce succès du parti de Georges-Louis Bouchez contrebalance la déroute de l'Open VLD qui tombe à 7 députés (-5).   Au centre, Les Engagés enlèvent 14 sièges (+9) tandis que son ancien parti frère du CD&V envoie 11 députés à la Chambre (-1). Ces deux formations pèsent conjointement 25 élus au total.

Avec son gain de deux élus dimanche, le Vlaams Belang occupera désormais 20 sièges à la Chambre.

Le PTB/PVDA s'adjuge, lui, 15 sièges au Parlement, progressant de trois unités par rapport aux élections de 2019.  

Grands perdants du scrutin, les Verts du nord et du sud du pays ne disposent plus ensemble que de neuf sièges seulement, dont trois à peine pour Ecolo (-10).  

DéFI, qui comptait deux députés dans la précédente assemblée, n'en aura plus qu'un seul dorénavant en la personne de François De Smet, le président du parti amarante.

 

 

De Wever va-t-il diriger le pays ?

Pascal Delwit revient sur les scénarios possibles, au vu des résultats des élections. En Flandre, Bart De Wever est le champion incontesté des voix, c'est lui qui a la main. Est-ce que c'est lui qui va peut-être diriger le pays ? "Il faut distinguer le niveau flamand. Il a bien sûr la main au niveau flamand, et c'est lui qui va entamer les négociations pour la majorité régionale et communautaire flamande. En revanche, rappelons-le, au niveau du pays, c'est d'abord des partis francophones, des partis néerlandophones, et puis on ne décide pas qui forme le gouvernement, c'est une prérogative du roi, donc le roi va prendre des consultations dans les jours qui viennent, et puis il va désigner une personne, je dirais, dans un premier temps, d'information vraisemblablement, et ça pourrait être Bart De Wever, mais ça pourrait être aussi l'autre vainqueur des élections, Georges-Louis Bouchez", analyse le politologue. 

 

Jean-Marc Nollet explique les raisons de sa démission

Dans bel RTL matin, Jean-Marc Nollet déclare qu'il quittera la politique en tant que responsable, même s'il restera militant. Le co-président explique les raisons de sa démission. "C'est une chose logique. Dans une démocratie, il faut respecter la voix des électeurs. J'ai toujours voulu le faire. J'ai toujours essayé de travailler avec lucidité. Hier soir, j'en suis arrivé à la conclusion que c'était la meilleure solution pour Ecolo, et peut-être aussi pour moi. Une page se tourne", a confié l'écologiste. 

 

Prévot: "On a pris des risques"

Maxime Prévot, le président des Engagés, est l'invité de Martin Buxant. Son parti ayant gagné les élections, quels sont les clés de son succès? "De l'authenticité. Je crois que les électeurs ont apprécié qu'on tienne compte de leur signal envoyé il y a 5 ans, en ayant l'humilité de se remettre en question, en choississant l'opposition", répond Maxime Prévot. Il souligne également "la volonté de mener une campagne qui prenait de la hauteur, sans agressivité". 

"On a pris des risques. C'était détonnant dans le paysage politique. On a pris des risques, qui étaient en phase avec les attentes des citoyens. Maintenant, il faut transformer l'essai", ajoute encore le président des Engagés. 

 

Sophie Wilmès a obtenu "un score exceptionnel"

Pascal Delwit commente les résultats des élections et tout d'abord les voix de préférence. Celle qui a rassemblé un nombre assez incroyable de suffrages à l'Europe, c'est Sophie Wilmès, en tête de liste avec 543 000 voix. Quel rôle pourra-t-elle jouer avec cela ? "C'est un score exceptionnel. Le MR décroche trois sièges dans le collège francophone et donc, bien évidemment, dans la famille libérale francophone, il y a deux grands vainqueurs: Sophie Wilmès et Georges-Louis Bouchez. Ce sont sans doute les deux protagonistes principaux des événements qui vont se passer dans les semaines qui viennent. Donc, très marquant comme résultat pour Sophie Wilmès", analyse le politologue à l'ULB. 

"Elle jouera sans doute un rôle. Ce résultat, quand même, lui donne une grosse légitimité, mais il faut aussi bien souligner que le résultat du MR donne une très grosse légitimité à Georges-Louis Bouchez aussi", ajoute Pascal Delwit. 

 

Ecolo: Jean-Marc Nollet démissionne et quitte la politique

Au lendemain de l'échec d'Ecolo aux élections, Jean-Marc Nollet et Rajae Maouane démissionnent de leurs postes de co-présidents d'Ecolo. 
 

Hedebouw: "On voit qu'Ecolo s'écroule, le PS recule, nous on résiste"

Le président du PTB Raoul Hedebouw s'est également exprimé sur la percée de son parti en Flandre, à Bruxelles, mais pas en Wallonie. "On est une des forces qui a le plus augmenté dans l'ensemble de la Belgique. Il était important qu'on reçoive un signal de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie. On est 3e du côté francophone. C'est important pour nous. On est satisfaits". 

Les francophones wallons et bruxellois basculent à droite. "Cela m'inquiète car on a voulu mené le plus possible la campagne sur les idées de gauche, avec la taxe des millionnaires, le retour de la pension à 65 ans... Je pense que la seule manière de gagner pour la gauche, c'est comme ça. On voit qu'Ecolo s'écroule, le PS recule, nous on résiste. On va devoir tirer un bilan au niveau de la gauche. A force de courir derrière les Engagés... Dans tous les débats, on tapait sur le PTB du côté du PS et d'Ecolo, et on tendait la main vers les Engagés. Fatalement, ils ont crédibilisé un parti. La gauche a perdu. C'est le bilan à tirer", commente le président du PTB. 

 

Bouchez: "C'est assez rare ce qui est en train de se produire en Belgique"

Georges-Louis Bouchez, le président du MR, est l’invité du bel RTL Matin. "J'ai déjà connu des matins plus compliqués. C'est surtout une grande responsabilité. Hier, j'étais déjà en train de réfléchir aux différentes combinaisons. C'est assez rare ce qui est en train de se produire en Belgique. Il y a des orientations très claires données par les électeurs. On voit le choix du centre-droit avec les Engagés et nous. On a reçu un mandat très clair, mais maintenant il faut le faire", réagit le libéral. 

Et d'ajouter: "Nous avons été capables d'adopter et de proposer les réformes dont nos concitoyens avaient besoin. Mon choix privilégié serait un gouvernement de centre-droit, celui de l'électeur". 

Ce qu'il faut retenir des élections

Le MR leader en voix à Bruxelles et en Wallonie, les Engagés en hausse partout et un tassement socialiste, une chute d'Ecolo et de DéFI. Le PTB engrange des sièges. Au fédéral, Bart De Wever leader incontesté a la main. Il devance l'extrême-droite flamande qui pourtant monte encore. 

Les voix de préférence à Bruxelles

Trois personnalités PS, MR et PTB ont récolté le plus de suffrages dimanche en Région bruxelloise. Ahmed Laaouej (PS) arrive en tête avec près de 25.000 voix de préférence, devant le libéral David Leisterh (20.315). Ce duo est suivi de deux représentants PTB, Françoise De Smedt (16.737) et Soulaimane El Mokadem (14.861). La ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR), complète le top 5, à 11.751 voix.

Les premières figures "vertes" ne pointent qu'en 9e et 10e positions, Zakia Khattabi (Ecolo, 8.381) devançant d'une vingtaine de voix la ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen). Christophe De Beukelaer est le premier Engagé du classement, à 7.925 voix (11e). Fouad Ahidar est 14e avec 7.602 votes de préférence. Le ministre-président sortant, Rudi Vervoort, émerge à la 21e place, avec 5.466 voix à son compte.

Le MR premier parti de la capitale, le PS et le PTB dans un mouchoir

Le MR est confirmé comme le premier parti au Parlement bruxellois, selon les résultats définitifs du SPF Intérieur lundi dans la nuit. Les libéraux francophones (25,95%), grâce à une forte hausse par rapport à 2019, devancent largement le PS (22,05%), qui égale quasiment son score de cinq ans auparavant, et le PTB (20,92%), également en forte progression.

Le MR s'offre ainsi 20 sièges dans l'hémicycle de la capitale, devant le PS (16) et le PTB (15). Il se prépare à ouvrir les négociations en vue de la constitution d'une majorité régionale, une première pour les libéraux francophones depuis 1999.

Les grands perdants du scrutin sont Ecolo (9,85%), qui passe de 15 à 7 sièges, alors que DéFI (8,11%) perd quatre sièges, passant de 10 à 6 élus.

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Commentaires

7 commentaires

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  • Grossière erreur. Je pense que les élections communales vont confirmer les tendances et il faut remarquer que les entités à majorité absolue PS sont les plus mal gérées et les plus dans le rouge au niveau financier, comme Charleroi, Mons entre autres....

    David Leclair
  • partout? Vous imaginez que les communes prospères, en Brabant wallon vont voter pour les fainéants de la gauche? Et ailleurs, ça fait un siècle que la Wallonie est gérée par la gauche, vous trouvez qu'elle se porte si bien? Ah mais non, la solution c'est d'y ajouter une dictature communiste pour être sur que tout le monde soit pauvre... L'égalité par la famine, c'est tellement beau.

    Thierry Frayer
  • RIDICULE

  • Vous pouvez toujours rêver !

  • MR et PS sont aux commandes depuis très longtemps en Wallonie, certains communes se portent bien qu'elles soient dirigées par le MR ou le PS, cela dépend de ceux qui dirigent, pas de leur couleur politique ! Certains politiciens MR prennent des décisions absurdes économiquement/socialement tout comme des PS ... tant qu'ils se remplissent les poches, et appauvrissent leurs "électeurs".

    Alain T.
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