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Formation d'un gouvernement fédéral: les présidents des partis de l'"Arizona" débutent les discussions

Les présidents des partis de l'"Arizona" se sont retrouvés mardi, sur le coup de midi, à la présidence de la Chambre autour du formateur Bart De Wever pour entamer les négociations en vue de former un gouvernement fédéral.

Les cinq partis -la N-VA, le MR, les Engagés, Vooruit et le CD&V- ont reçu des notes du formateur sur une série de thèmes. Elles seront discutées dans différents groupes de travail dès l'après-midi. Mais, à entendre l'un ou l'autre à leur arrivée, elles affichent une teinte très N-VA.  

"Manifestement, il y a beaucoup de travail", a lâché le président des Engagés, Maxime Prévot, à son arrivée à la réunion. "L'été sera long".  

Une critique que s'est empressé de relativiser le président du CD&V, Sammy Mahdi. "Ce n'est pas illogique, car ce sont eux qui tiennent la plume. Il y a une proposition de la N-VA, il faut arriver à une proposition de l'Arizona", a-t-il expliqué.  

Quelques tensions pointaient entre les partenaires après les déclarations du président de Vooruit, Conner Rousseau, à propos des accords conclus entre le MR et les Engagés pour la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Selon le socialiste flamand, interrogé sur les ondes de la VRT, "ils brassent de l'air".  

"Ce n'est pas de nature à le grandir", a regretté M. Prévot.  

"Ce n'est pas très intelligent. Moi, je veux féliciter le MR et les Engagés pour leur accord qui rompt avec des décennies de politique PS et fait ce que les Flamands attendent depuis des années: récompenser les gens qui travaillent. Il faut faire attention à la façon dont on se parle entre partenaires".  

Au-delà des petites phrases, le président de Vooruit a plaidé dans une tribune libre pour extraire des objectifs budgétaires les "investissements productifs" dans l'enseignement, le climat et le chemin de fer. Un assainissement de 27 milliards d'euros attend la Belgique, sur une période de 4 ou 7 ans en fonction des mesures qui seront prises afin de répondre aux exigences européennes et éviter une procédure en déficit excessif.  

"On doit pouvoir faire cet effort en 7 ans et non en 4 ans mais, pour cela, il faut de grandes réformes: dans la fiscalité, l'emploi, les pensions. Il faut travailler sur les réformes, pas seulement le budget", a expliqué M. Mahdi.  

Les présidents et leurs équipes travailleront jusqu'au 3 août avant une pause d'une semaine. En attendant, pour donner le coup d'envoi des discussions, le formateur servait à midi un typique moules-frites à ses invités, selon M. Mahdi.

 

 

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