Partager:
Le résultat des élections locales de dimanche a renforcé la légitimité de la N-VA, du MR, du CD&V, des Engagés et de Vooruit à négocier une nouvelle majorité fédérale, juge lundi le professeur de sciences politiques Dave Sinardet (VUB).
De plus, le fait que les cinq années à venir seront libres de toute échéance électorale crée une fenêtre d'opportunité pour ces partis à adopter une série de réformes politiques, même si cela restera un exercice d'équilibre délicat, reconnaît-il.
Le Pr Sinardet note également avec intérêt le fait que les Engagés ont amélioré dimanche leurs résultats de quelques pour cent par rapport à juin dernier.
"Les Engagés se rapprochent ainsi des 30% réalisés par le MR. De plus, Maxime Prévot a réalisé un beau succès à Namur, tandis que Georges-Louis Bouchez n'a pas vraiment pu confirmer à Mons. Il serait dès lors possible que Prévot soit à présent plus ferme envers Bouchez".
Le politologue relève aussi la situation plus favorable du CD&V ce lundi. Les démocrates chrétiens flamands étaient le parti de la majorité qui avait réalisé le moins bon résultat en juin. "À présent, ils sont bien en avant, ce qui devrait les pousser à se montrer plus assertifs", selon lui.
M. Sinardet pointe enfin le maintien du PS. "Le PS conserve plus ou moins le statu quo dans les provinces par rapport à juin. Ce n'est pas bon, mais ce n'est pas un drame non plus", analyse le politologue, selon qui on ne peut pas qualifier les socialistes francophones de grands perdants. "Ils ont tout de même pu conserver nombre de grandes villes".