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Le financement des aides aux personnes en perte d'autonomie ne peut pas faire l'objet d'économies et doit être renforcé, souligne vendredi le mouvement social des personnes malades, valides et handicapées Altéo, dans un message adressé aux responsables politiques.
Le vieillissement de la population ainsi que l'augmentation des maladies chroniques et des problèmes de santé mentale représentent autant de réalités qui expliquent que le nombre de personnes en perte d'autonomie ne cesse d'augmenter à l'heure actuelle. Selon l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (Inami), le pourcentage global de la population bénéficiant du statut d'affection chronique est ainsi passé de 8,7% en 2013 à 12,1% en 2020.
Des aides existent toutefois pour permettre à ces personnes de rester chez elles et de maintenir leur qualité de vie. Il s'agit par exemple des soins à domicile, d'aide pour nettoyer sa maison et faire ses courses, ou encore de solutions de transport adaptées.
La sécurité sociale et les pouvoirs publics financent en partie ces dispositifs, mais les bénéficiaires doivent payer une quote-part personnelle, qui peut représenter une part importante de leur budget mensuel. Certaines personnes sont ainsi amenées à se priver, voire se retrouvent dans la précarité, déplore Altéo.
"Dans cette période où de nouveaux gouvernements se forment, nous insistons sur la nécessité d'un financement à la hauteur des besoins", plaide la secrétaire politique de l'organisme, Émilie De Smet. "Il ne peut pas y avoir d'économies financières sur ce secteur, car les différents services permettant une aide aux personnes en perte d'autonomie sont tout simplement essentiels", précise-t-elle.
Altéo émet dès lors plusieurs demandes face aux responsables politiques, dont l'élargissement de l'offre de services aux personnes en perte d'autonomie, ainsi que l'augmentation des montants minimum des revenus de remplacement et des budgets pour le financement d'aides matérielles destinées aux personnes en situation de handicap.
