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Cette année a, une fois encore, été compliquée pour les producteurs, en raison des conditions pluvieuses.
Les récoltes ont encore une fois été difficiles en raison des conditions pluvieuses, a rapporté mercredi Mathilde Eck, chargée de mission pour l'Horticulture comestible et les Pommes de terre au Collège des producteurs.
Selon l'Institut royal météorologique (IRM), le précédent record annuel de précipitations a été dépassé mercredi, faisant de 2024 l'année la plus humide jamais enregistrée depuis le début des mesures à Uccle.
Certaines cultures ont été plus affectées que d'autres par ces précipitations, à l'instar de la culture de la vigne. Le secteur viticole, en pleine ascension en Belgique, a en effet enregistré des pertes de plus de 70%, a indiqué Mathilde Eck.
Pluie, froid, manque de lumière : le cycle de production des pommes et des poires a lui aussi été perturbé. Outre des pertes d'environ 50%, la scientifique a déploré une autre situation : "Beaucoup de petites pommes sont tombées. Les autres sont devenues si grosses qu'elles ne répondaient plus aux critères esthétiques des supermarchés. Les fruits doivent respecter un certain calibre".
Qui dit diminution de l'offre, dit augmentation des prix. "Et pourtant, même avec de très bons prix, cela n'a pas suffi pour compenser les investissements réalisés", a regretté la chargée de mission.
Pour les légumes, "ça dépend d'une parcelle à l'autre". "On remarque une différence entre les productions biologique et conventionnelle. Les mauvaises herbes sont nombreuses à cause de la pluie. La production biologique, qui ne peut recourir aux herbicides, doit se tourner vers la main-d'œuvre, mais il y en a très peu", a-t-elle relevé.
Enfin, les producteurs de pommes de terre n'ont pas été épargnés et sont confrontés à un problème de stockage. Ils se sont démenés pour arracher les pommes de terre, plantées avec du retard, avant l'arrivée du gel, dans des conditions humides. Ils constatent aujourd'hui le développement de maladies fongiques.