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Les entreprises de construction vont mettre les bouchées doubles d'ici les congés du bâtiment. Certaines envisagent même de faire une croix sur cette trêve estivale afin de combler les retards engendrés par le printemps très humide. D'autres ne lésineront pas sur les heures supplémentaires.
Fin mai, la fédération sectorielle Embuild estimait que trois quarts de ses entreprises membres affichaient des retards sur leurs chantiers. La pluie ne permet pas aux travaux de maçonnerie de sécher suffisamment; les fondations restent humides et les machines s'embourbent.
Comme une période plus sèche est attendue, les entreprises s'apprêtent à mettre le paquet avant les congés du bâtiment. Certains acteurs pourraient même continuer à travailler tout l'été, mais cette volonté n'est pas largement affirmée. "Nos entrepreneurs et les ouvriers ont tout de même aussi droit à des vacances en famille", souligne-t-on chez Embuild.
Les congés du bâtiment relèvent d'un accord propre au secteur. Si certains veulent faire une croix dessus, il convient de se mettre d'accord avec le personnel ou les syndicats.
Cette prise de congés collective a une autre raison d'être, poursuit la fédération qui rappelle que les entreprises et fournisseurs du secteur sont intimement liés. "Si l'un interrompt son activité, l'autre n'a plus de travail. Si les livraisons de ciment s'arrêtent, tu peux difficilement construire une maison. Il est donc préférable que tout le monde prenne congé en même temps", conclut un porte-parole d'Embuild.
