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Le milieu des stupéfiants est infiltré par la mafia marseillaise d'après Paul Van Tigchelt: "Lorsque la mafia de la drogue est acculée, elle devient nerveuse"

Les nouvelles fusillades à Bruxelles, cette semaine, ont fait réagir le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt, à l'antenne de la VRT. Il a évoqué une infiltration probable de la mafia marseillaise.

"Lorsque la mafia de la drogue est acculée, elle devient nerveuse. C'est ce à quoi nous assistons", a déclaré mercredi soir le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt, après de nouveaux épisodes de violences dans le milieu des stupéfiants à Bruxelles.

"J'ai toujours dit que les choses allaient empirer avant de s'améliorer", a-t-il dit sur le plateau de la VRT.

Le vice-Premier ministre Open VLD était interrogé après que deux fusillades ont frappé la capitale dans la nuit de mardi à mercredi, faisant un mort, et poussant le bourgmestre de Saint-Gilles, Jean Spinette, à lancer un cri d'alarme face à des quartiers "pris en otages" par le narco-trafic.

"Il semble qu'un réseau extrêmement violent, que nous pouvons relier au Peterbos (quartier d'Anderlecht, NDLR), tente de dominer le commerce de la drogue. Il semble également que ce réseau ait été infiltré par la mafia marseillaise", a déclaré M. Van Tigchelt.

Le ministre a souligné que le gouvernement prenait le trafic de drogue et l'escalade de la violence à bras le corps, appuyant ses propos par une hausse des personnes en détention notamment.

Il a également appelé à investir davantage dans l'emploi, l'éducation et l'infrastructure au sein de la cité du Peterbos, victime d'un désintérêt public.

Le ministre a dit miser sur un rapport d'analyse criminelle au niveau européen qui doit être fourni prochainement par Europol. "Lorsque nous aurons une image de 'qui est qui', nous pourrons mieux nous attaquer au problème."

Interrogé sur la même problématique chez les Punchers, le président de Défi, François De Smet, a appelé à des investissements massifs dans la police spécialisée et la lutte contre le blanchiment d'argent pour "frapper où ça fait mal" les réseaux de trafiquants. Il a estimé que la Belgique, considérée par les narco-trafiquants comme un état faible, était un "oiseau pour le chat".

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