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"C'était un retour de flammes", "J'étais fou de rage": au procès des attentats de Bruxelles, les accusés reviennent sur leurs motivations

Procédant chronologiquement, la présidente de la cour d'assises de Bruxelles chargée de juger les attentats de Zaventem et Maelbeek questionne ce mercredi les accusés sur la période suivant directement les attaques du 22 mars 2016.

Ce matin, la présidente de la cour a interrogé les accusés sur le sens, le but des attentats. Salah Abdeslam a répondu : "Les dirigeants européens ont mené une coalition contre l’Etat islamique. Ils ont déchiqueté des hommes, ont brûlé vif des innocents. Dire que ce sont des dommages collatéraux est une insulte. L'Etat islamique se devait de réagir. Il fallait une réponse. La réponse a été à la hauteur de l’injuste. En Occident, on compte nos morts. En Orient, on a arrêté de les compter. J’ai été pris de compassion pour mes frères musulmans".

De son côté, El Makhoukhi a dit ceci : "On voulait faire subir la même chose (qu’en Syrie et en Irak) et faire arrêter les bombardements. C’est juste un retour de flammes". 

Sofien Ayari lui fait référence à son vécu en Syrie à Raqqa. Blessé à l’hôpital, il se rend compte qu’il y a des vibrations dans le bâtiment . Le médecin lui dit qu’il s’agit des bombardements à côté de l’hôpital. "Comme si c’était normal", précise-t-il. "Je n’ai jamais ressenti une haine pareille. J’étais fou de rage". "Ça a été pour moi l’élément déclencheur".

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