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Sylvie Carlin a disparu mystérieusement le 15 décembre 1994 à Peruwelz. Sa famille vit un calvaire depuis 30 ans, et sa sœur cherche toujours la vérité. Elle lui a rendu hommage ce samedi sur le pont où elle a été vue pour la toute dernière fois.
Des questions qui restent sans réponse depuis 30 ans. Que s'est-il passé le 15 décembre 1994 vers 16 heures ? Ce jour-là, Marie-Agnès voit sa sœur Sylvie, 19 ans, quitter la maison pour la toute dernière fois. Elle ne la reverra jamais. Elle fumait une cigarette. "Sa meilleure amie l'a rencontrée, elle passait en mobilette. Elle lui a fait signe", raconte-elle. "Malheureusement, après, Sylvie, on ne l'a plus jamais revue... On a pensé à Dutroux, puis on a pensé à Fourniret. Malheureusement, ça n'a abouti à rien. Et là, on est encore là, au bout de 30 ans, à se demander, à se poser toujours la même question."
Ce samedi après-midi, à quelques mètres des lieux de la disparition à Peruwelz, la famille de Sylvie Carlin a tenu à lui rendre hommage. Ses membres tentent depuis 30 ans de trouver l'apaisement. Chacun voudrait comprendre en imaginant l'issue tragique qui les attend. "Je n'arrive pas à vivre correctement ma vie, tout en sachant que ma sœur a disparu et que je ne la retrouve pas", poursuit Marie-Agnès. "Je crois que je commencerai seulement à vivre le jour où on la retrouvera."
Un dossier classé
Pour la famille, les seuls souvenirs de Sylvie sont les affiches et les extraits d'articles de presse. Des pistes ont été envisagées. A chaque fois abandonnées.
Cinq enquêteurs différents sont intervenus en 30 ans. Aujourd'hui, le délai est passé: le dossier sera refermé demain. "C'est pas évident. C'est dur. Mais voilà, on n'a pas le choix de toute façon. C'est la loi qui fait qu'au bout de 30 ans, de toute façon, on a peu d'espoir." Le frère de Sylvie Carlin, Bruno, avoue que tout continue de lui "travailler dans la tête". "On se demande comment elle est partie, comment ça s'est passé. Est-ce qu'elle a souffert ? Qu'est-ce qu'il y a eu ? Il y a plein de questions qui restent, comme ma sœur dit, sans réponse. Et ça, c'est dur."
En mars de cette année, d'ultimes perquisitions avaient été menées chez un habitant de la région. Elles n'ont rien donné. Le travail de la police ne reprendra que si des éléments concrets et précis sont présentés aux enquêteuses.
