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La justice a appelé 150 hommes à fournir un échantillon de leur ADN pour essayer de retrouver le coupable d'un meurtre vieux de 33 ans en Flandre. Ingrid Caeckaert avait alors été assassinée de 62 coups de couteau, mais son meurtrier n'avait jamais été retrouvé.
Le 16 mars 1991, Ingrid Caeckaert, une agente immobilière de 26 ans, était assassinée de 62 coups de couteaux dans son appartement à Knokke-Heist. L'affaire n'a jamais été résolue, malgré une longue trainée du sang du meurtrier dans le couloir de l'immeuble et dans la rue.
De nombreux suspects avaient, à l'époque, dû donner leur ADN pour le comparer à celui trouvé sur les lieux du meurtre, mais aucun profil ne correspondait.
Depuis, la technologie de l'analyse ADN a évolué, et 33 ans plus tard, 150 hommes sont appelés à fournir un échantillon de leur ADN, ont appris nos confrères d'HLN. "Dans un premier temps, nous espérions arriver à trouver un suspect direct, mais nous n'avons malheureusement pas eu de chance. Nous espérons que grâce à de nouvelles techniques ADN, nous pourrons identifier ses proches en passant par l'introduction et la comparaison de nouvelles données dans notre banque ADN masculine. Nous espérons que grâce à cette comparaison nouvelle, nous pourrons atteindre un match avec un membre de la famille de l'auteur via sa lignée masculine", explique Cécile D'Havé, procureure générale du parquet de Gand.
En fait, les hommes se transmettent le chromosome Y presque intact d'une génération à l'autre, et il est donc possible de retrouver un suspect via son cousin, son frère, son père ou son oncle. C'est ce qu'espère la justice en lançant cet appel massif d'échantillons ADN à toutes ces personnes qui avaient été citées dans l'affaire à l'époque.
La recherche ADN par parentelle a déjà permis de résoudre des 'cold cases', notamment celle du tueur du Golden State, après 40 ans d'enquête. L'auteur avait alors été trahi par des cousins éloignés qui figuraient dans une base de donnée.