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L'avocate de Pascal R. a sollicité une peine "juste" devant le tribunal correctionnel de Bruxelles mercredi, dans le cadre des plaidoiries au procès Encro. Le prévenu est soupçonné d'avoir transporté de la cocaïne pour le compte d'une organisation active dans un trafic de drogue, mise en lumière après le décryptage des messageries Encrochat et Sky ECC.
Pascal R. est soupçonné d'avoir transporté de la cocaïne dans une voiture munie de caches, immatriculée au nom de sa société Transalmex. Son avocate a concédé qu'il avait réalisé "deux trajets vers l'Italie à la demande de Kamel A. (un autre prévenu cité dans le dossier, NDLR). Un à vide et un chargé (...) Mais rien ne permet d'affirmer qu'il a livré des stupéfiants à un autre moment", a-t-elle nuancé.
La pénaliste a également contesté le fait que son client ait contribué à la logistique générale de l'organisation criminelle en fournissant des véhicules ou en participant au recrutement de membres notamment. "Je vous demande de ne pas donner un rôle plus important que celui qu'a réellement joué Pascal R. dans ce dossier", a-t-elle sommé les juges.
L'avocate s'est notamment attardée sur la confiscation requise par le parquet, d'une valeur de 500.000 euros. "C'est énorme, alors que mon client a gagné 10.000 euros avec ses transports." L'interdiction de gestion de société requise à son encontre mènera également la mort "professionnelle et sociale" du prévenu, selon son conseil. "Il a été entrepreneur toute sa vie, c'est comme cela qu'il fonctionne."
Enfin, la pénaliste a qualifié la peine de prison de 14 ans requise par le procureur fédéral de "totalement démesurée." Pascal R. "est en aveux, il a collaboré à l'enquête et a déjà fait 24 mois de détention préventive. Il doit payer pour les conséquences de ses actes, mais sa peine doit être juste", a-t-elle conclu.