Partager:
Le ministère public a requis, lundi, sept ans de prison dans une affaire d'incendie volontaire survenu à Verviers le 25 août 2021. Les faits se sont déroulés dans le cadre d'un triangle amoureux, dont le prévenu est l'un des protagonistes.
Lors de l'audience, l'habitant de Theux a expliqué entretenir une relation depuis 2015 avec la propriétaire de l'immeuble concerné par l'incendie. "Je ne souhaitais cependant pas vivre avec elle. Elle m'a expliqué que pour des raisons financières, elle avait besoin d'habiter avec quelqu'un. Elle s'est alors mise en ménage avec un autre homme. Je suis resté son amant", raconte le prévenu né en 1947.
Si quelques tensions sont nées entre les amants, le prévenu conteste avoir bouté le feu, à 02h50, à un véhicule stationné devant l'habitation en question. Les flammes s'étaient rapidement propagées au garage.
"Les neuf occupants de l'immeuble avaient heureusement pu quitter les lieux à temps", sans quoi nous nous serions retrouvés devant une cour d'assises", insiste le ministère public. Celui-ci souligne le caractère harcelant du prévenu vis-à-vis de sa compagne dont il a été temporairement séparé.
Lors de l'audience, le prévenu a d'ailleurs reconnu passer régulièrement devant le domicile de son amante pour la surveiller.
Aux yeux de l'avocat de la défense, ces éléments ne permettent toutefois pas de condamner le septuagénaire pour un incendie volontaire qu'il a toujours contesté. "On ne peut pas condamner cet homme sur base de la relation qu'il entretenait avec la dame et d'une silhouette aperçue sur les vidéos de surveillance qui pourrait lui correspondre", indique son conseil. Celui-ci pointe par ailleurs que "son client est le coupable idéal", d'autant plus que le compagnon officiel de la femme a "immédiatement orienté l'enquête vers le prévenu" sans que tous les devoirs d'enquête ne soient effectués.
Le jugement est attendu le 7 juin.