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Osama Krayem affirme ne pas avoir participé à l'assemblage final des bombes ayant servi lors des attentats à Bruxelles du 22 mars 2016. Une affirmation dont doutent les enquêteurs, selon leur exposé présenté lundi après-midi devant la cour d'assises.
La veille des attaques, peu avant 17h, l'accusé quitte l'appartement de l'avenue des Casernes, à Etterbeek, et se rend dans le centre de Bruxelles afin d'y acheter les deux sacs à dos ayant servi à transporter les bombes qui devaient exploser dans le métro le lendemain.
Il expliquera avoir été envoyé faire ces achats par les frères. Il avait pour mission d'acheter les plus grands sacs possibles et d'ensuite les ramener à la planque de l'avenue Max Roos à Schaerbeek, pour que les bombes y soient installées.
D'après les images de vidéosurveillance de l'entrée du bâtiment de l'avenue des Casernes, Osama Krayem n'est de retour à Etterbeek, avec un sac sur le dos, qu'après 22h, pour très rapidement repartir vers Schaerbeek aller récupérer le second sac.
Plus de cinq heures se sont donc écoulées entre son départ, l'achat des sacs à dos, le trajet vers la rue Max Roos et celui en direction d'Etterbeek. "Cela semble long", a estimé le chef d'enquête adjoint Frédéric Vanesse dans son témoignage lundi devant la cour. Il se demande donc si Osama Krayem n'aurait pas aidé à la préparation finale des bombes.
L'intéressé affirme qu'entre son retour avec les sacs à Schaerbeek et son premier départ vers Etterbeek, il est allé acheter deux marmites à la demande d'Ibrahim El Bakraoui. A son retour de cet achat, effectué à pied, le premier sac était prêt à être ramené à l'avenue des Casernes. "Je n'ai pas aidé à la confection du TATP, ni à l'assemblage des sacs", dira-t-il.
Le 22 mars, il renoncera finalement à se faire exploser dans le métro en compagnie de Khalid El Bakraoui.
