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Maria Arena se dit innocente, pourtant tous les éléments prouvent pour l'instant l'inverse. Proche du principal accusé repenti Antonio Panzeri, argent liquide retrouvé chez son fils… Malgré tout, l’eurodéputée affirme qu’elle n’a rien avoir avec cette affaire de corruption au sein du Parlement européen.
L'eurodéputée socialiste belge Marie Arena clame à nouveau son innocence dans le dossier du Qatargate, enquête du parquet fédéral belge concernant des faits présumés de corruption au sein du Parlement européen, lors d'un rare entretien accordé à La Libre Belgique, au Soir et au Monde, lundi.
Suite aux perquisitions menées en juillet à son domicile et dans son entourage - lors desquelles les enquêteurs ont trouvé 280.000 euros en liquide dans l'appartement de son fils - l'élue a décidé de sortir du silence.
"J'ai parlé au début de l'affaire et j'ai expliqué que je n'avais rien à voir avec cette affaire. Dix mois plus tard, je viens avec la même chose : je n'ai rien à voir avec cette affaire. Mais maintenant, il est important pour moi de remettre les pendules à l'heure", explique la socialiste. "Des milliers de personnes ont voté pour moi. Elles l'ont fait parce qu'elles avaient confiance dans les combats que je menais. Ces personnes ne comprennent pas que je ne réagisse pas aux attaques qui, aujourd'hui, sont partout."
Marie Arena dit tout ignorer de la provenance de l'importante somme d'argent trouvée chez son fils, avec lequel, précise-t-elle, elle n'a pas eu de discussion à ce propos. "Et je ne veux même pas savoir. Mon fils est majeur et vacciné", assure Marie Arena.
Quant à l'ancien eurodéputé italien Antonio Panzeri, sous le statut de repenti, et qui a toujours dit que Marie Arena n'était pas impliquée, Mme Arena ajoute: "Non, Panzeri n'est plus mon ami. C'est clair. Je ne veux pas le voir. J'espère ne plus jamais le revoir de ma vie. Et je lui en voudrai tout au long de ma vie", dit-elle aujourd'hui.
L'entretien s'est déroulé en présence de l'avocate de Mme Arena, Me Michèle Hirsch, qui souligne une situation "paradoxale: la justice ne met pas en cause Marie Arena. Depuis le début de cette affaire, elle n'a pas été interrogée, pas même comme témoin. Elle n'a pas été inculpée. Elle n'a pas été privée de liberté. On n'a pas demandé sa levée d'immunité parlementaire. Et je suis amenée à conseiller à Marie Arena de vous rencontrer dans ce contexte-là pour qu'elle se défende d'une certaine manière devant vous de quelque chose dont la justice ne l'accuse pas".
L’eurodéputée se dit prête à répondre à une convocation de la justice, mais jusqu’ici, la juge d’instruction n’a ni souhaité ni demandé son audition.