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Dominique Pelicot, ce septuagénaire accusé d'avoir drogué, violé et fait violer son épouse par des dizaines d'hommes, qui devait s'exprimer pour la première fois mardi après-midi, est toujours malade et ne pourra donc pas être entendu comme prévu, a annoncé le président de la cour criminelle de Vaucluse.
Le président de la cour, Roger Arata, a ajouté qu'avec l'accord des parties civiles il envisageait en conséquence une "suspension du procès" qui pourrait durer plusieurs jours, le temps que son état de santé s'améliore.
"Madame Pelicot comme ses enfants ne souhaitent pas déposer hors sa présence", a confirmé un de leurs avocats, Me Babonneau: "Il y a une absolue nécessité que Monsieur Pelicot soit pris en charge médicalement et qu'il puisse assister aux débats".
Cette décision de suspension pourrait être prise au plus tôt mardi après-midi, le temps que le "rapport médical revienne" à la cour, a précisé Roger Arata.
"Il a subi hier des prélèvements pour analyse. Le corps médical n'a pas les résultats. Monsieur Pelicot serait toujours souffrant. Je vais dans la journée recueillir une prise en charge en urgence", a-t-il expliqué à l'ouverture de la septième journée d'audience.
Dominique Pelicot avait déjà été absent lundi, en raison de douleurs intestinales, et n'avait donc pu assister à l'audience lors de laquelle plusieurs experts psychologues et psychiatres ont analysé sa personnalité et ses attirances sexuelles.
Après cette annonce du président de la cour criminelle de Vaucluse, composée de cinq magistrats professionnels, l'audience s'est poursuivie mardi matin avec la déposition de Stéphan Gal, le second directeur d'enquête de ce dossier tentaculaire comptant 51 accusés au total, M. Pelicot et 50 autres hommes, âgés de 26 à 74 ans, qu'il avait recrutés sur internet pour venir violer son épouse, principalement à leur domicile de Mazan pendant dix ans, de 2011 à 2020.