Partager:
La cour d'assises de Bruxelles a entamé vendredi matin les auditions du juge d'instruction et des premiers enquêteurs au procès de quatre personnes accusées du meurtre de Badr Bouissi le 18 juin 2022, à Saint-Josse-ten-Noode, ainsi que non-assistance à personne en danger.
Une enquêtrice de la zone de police de Bruxelles-Nord (PolBruNo) est d'abord revenue sur les images de plusieurs caméras de surveillance ayant capturé le déroulement des évènements. Le 18 juin 2022, à 05h01, une altercation est filmée par une caméra de la SNCB. Walid Ait Ramadane est observé en train d'essayer de frapper Badr Boussi. Mohamed Aberkane, lui, semble manipuler un objet brillant, puis donne un coup au thorax de la victime. Cette dernière se relève, court pour tenter de s'échapper, puis s'effondre derrière un muret. La présence de Mehdi El Ouazzani et Sabina Van Vlaenderen sur les lieux est également attestée par ces caméras.
L'enquêtrice a poursuivi en expliquant que l'alerte avait rapidement été donnée au commissariat de la rue de Brabant, situé à une centaine de mètres de là. Peu après 05h00 du matin, plusieurs patrouilles de police arrivent sur place et procèdent aux premières interpellations. Quelques minutes après, un SMUR est dépêché sur les lieux, et un médecin urgentiste constate le décès de la victime.
Le juge d'instruction chargé de l'affaire a ensuite pris la parole. "Dès mon arrivée sur les lieux, j'ai demandé d'élargir le périmètre de sécurité, pour permettre des fouilles destinées à retrouver l'arme potentielle", a-t-il expliqué. Le médecin urgentiste, également auditionné, a en effet affirmé avoir rapidement remarqué une plaie sur le thorax de Badr Bouissi, supposément causée par un coup de couteau.
Confronté à ces images, Mohamed Aberkane a contesté l'utilisation d'un couteau. "J'ai ramassé un objet métallique dans la gare quand j'ai vu qu'une bagarre avait démarré", a-t-il soutenu.