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Le ministère public a requis, mercredi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, des peines comprises entre 7 et 10 ans de prison à l'encontre de sept trafiquants de drogue présumés. Tous sont poursuivis dans le cadre du procès Encro, relatif à une vaste organisation criminelle mise au jour après le décryptage des messageries Encrochat et Sky ECC.
Le parquet fédéral s'est montré le plus sévère envers Akilis M., Yaroslav K. et Nawil T.
Lors d'un premier séjour en Belgique sous un alias, Akilis M. "a été condamné pour des faits particulièrement détestables : la traite d'êtres humains", a souligné le procureur en préambule. "Maintenant, il n'exploite plus de jeunes femmes dans la rue mais vend de la cocaïne et du cannabis en grandes quantités." Les enquêteurs ont ainsi découvert dans son téléphone des dizaines de photos de drogue conditionnée. Dans un autre GSM lui appartenant, ils ont notamment retrouvé une photo montrant des "armes de guerre et revolvers, des cartouches, munitions, pains de cocaïne" étalés sur une table, ou encore un cliché de documents relatifs à un véhicule où des caches ont été aménagées pour transporter de la drogue.
Le deuxième a fourni, selon le procureur, une aide indispensable à l'organisation criminelle en mettant à disposition un hangar, un conteneur et un véhicule, ainsi qu'une structure commerciale servant de société-écran.
Le troisième travaillait au port d'Anvers. Visé à l'époque des faits par un autre procès dans la Métropole pour trafic de stupéfiants, "il continue (ses activités), même après le réquisitoire" du parquet anversois, qui exige alors 7 ans de prison. Tout juste sorti de prison, il remettra ensuite le couvert. "L'impact de la justice est quasi nul chez lui. Il faut donc une peine sévère", a justifié le procureur.