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L'avocat de Mehmet S. a plaidé mardi l'acquittement de son client devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Le prévenu est suspecté d'avoir appartenu à une organisation criminelle active dans le trafic de stupéfiants et mise au jour après le décryptage des messageries Encrochat et Sky ECC. Me Cédric Vergauwen a également demandé la réalisation d'expertises vocales et graphologiques pour disculper son client.
"Mon client a toujours contesté être lié à un trafic de stupéfiants. Il n'est pas connu des services de police. Il n'a fait l'objet d'aucune observation directe ou d'écoute dans ce dossier et aucun autre prévenu ne mentionne son existence", a d'abord affirmé le pénaliste.
Ce dernier s'est ensuite attaqué aux téléphones découverts lors d'une perquisition. Il a affirmé qu'il y avait eu "confusion" dans le chef des policiers et que son client n'était le propriétaire que d'un seul téléphone. "Son téléphone c'est celui dans lequel on retrouve des photos de ses enfants. Il a reconnu en avoir utilisé un autre, mais il n'était pas le seul, car son numéro et le numéro du deuxième téléphone ont des contacts fréquents. Or, il ne va pas s'auto-appeler."
Me Vergauwen a ensuite réclamé qu'un troisième téléphone contenant "des éléments clairement relatif au trafic de stupéfiants" fasse l'objet d'une expertise vocale et graphologique (l'objet contient des notes manuscrites) avant que le tribunal ne rende son jugement. "J'ai demandé ces devoirs auparavant mais les enquêteurs ont répondu que cela n'apporterait rien d'utile à l'enquête, mais ce n'est pas à eux de décider de ça!", s'est insurgé la défense.
Parmi les documents retrouvés dans l'appartement perquisitionné figurent les comptes manuscrits d'un trafic de stupéfiant. Là aussi, le conseil de Mehmet S. a sollicité une expertise graphologique pour dédouaner son client.
