Accueil Actu Belgique Faits divers

Drame à Laeken: 2 jeunes tués après avoir été électrocutés par des caténaires de train

Deux jeunes d'une vingtaine d'années ont été tués après avoir été électrocutés par des caténaires de train à Laeken.

Deux jeunes ont perdu la vie dans la nuit de mercredi à jeudi après avoir été électrocutés par des caténaires à Laeken. Le drame s’est produit aux alentours de 3h50 près de la rue Fransman.

Les deux jeunes, âgés de 19 et 20 ans, étaient accompagnés de deux autres amis. Ils ont escaladé un mur, à hauteur de la rue Mode Vliebergh, pour accéder aux rails de la ligne 50 entre Bockstael et Jette. Un des jeunes a touché les caténaires où passe le courant électrique de 3.000 volts.

D'après Sudinfo, le jeune a été électrocuté, et est tombé sur un deuxième jeune, qui aurait perdu la vie à la suite de l’impact.

"C'était un défi entre copains du même âge. La jeunesse, l'adrénaline, les hormones... Le premier est monté, un deuxième a suivi, et les autres n'ont pas eu le temps, sinon ils seraient aussi passés", confie l'oncle de l'une des victimes. 

Les pompiers ont tenté de réanimer les victimes durant 30 minutes, sans succès. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.

Il y a 3.000 volts sur ces câbles d'alimentation électrique

"Nous ne pouvons que confirmer cet incident regrettable", a déclaré le porte-parole d'Infrabel, Thomas Baeken. "Nous présentons nos condoléances à la famille et aux proches des victimes."  

Selon les premiers éléments de l'enquête, les jeunes auraient escaladé une barrière et sauté sur des poteaux de soutien des caténaires. "Cela représente évidemment un danger de mort", a expliqué le porte-parole d'Infrabel. "Il y a 3.000 volts sur ces câbles d'alimentation électrique. Il n'est même pas nécessaire de les toucher pour être électrocuté, le simple fait de s'en approcher peut être fatal."  

Selon le porte-parole, c'est notamment la raison pour laquelle Infrabel sensibilise autant le grand public à l'interdiction d'entrer dans le domaine ferroviaire. "Comme cet incident l'a tristement démontré une fois de plus, le danger de mort est bien présent. Nous appelons à nouveau tout le monde à respecter les règles et à ne pas pénétrer dans le domaine ferroviaire à moins d'y être autorisé", a conclu Thomas Baeken.

En fin d'après-midi, le parquet du Procureur du Roi de Bruxelles a communiqué sur l'affaire et a confirmé les informations livrées ci-dessous. "La manière exacte dont les deux victimes sont décédées fait partie de l'enquête en cours. Le parquet de Bruxelles a saisi un médecin légiste pour déterminer la cause exacte du décès des victimes", confirme le parquet.

 

Ahmed El Ktibi, bourgmestre faisant fonction de Laeken, habite dans le quartier depuis plus de 30 ans. "C’est la première fois que j’entends cela. C’est à la fois surprenant, et à la fois dramatique, surtout pour les familles. (…) D’après les infos qu’on a, plusieurs jeunes jouaient et se lançaient des défis. Si la commune peut faire quelque chose, elle le fera."

Les proches des victimes souhaitent qu'un tel drame ne se reproduise pas. Ils regrettent l'absence d'affichage sur la dangerosité des lieux. "Un endroit avec 3.000 volts accessibles comme ça... Ce n'est pas possible", dit l'oncle d'une des victimes. "C'est un danger permanent, partout. On est tellement proche des rails que ce sont des faits qui peuvent arriver à n'importe qui, n'importe quand", dit un autre témoin.

Les intrusions dans les voies ont coûté la vie à 6 personnes en 2023

Infrabel répond que le mur qui empêche l'accès aux voies est une indication sur le danger et le risque présent de l'autre côté.

Jessica Nibelle, porte-parole d’Infrabel, a rappelé que les intrusions dans les voies ont coûté la vie à 6 personnes en 2023. "Les caténaires sont les câbles d'alimentation des trains. Toucher une caténaire, c'est s'exposer à un danger de mort. Le fait d'être simplement à proximité est aussi un risque qu'on prend car il y a un arc électrique qui peut se former. C'est extrêmement dangereux de se promener le long des voies et sur le chemin de fer."

Et de conclure: "Infrabel sécurise l'infrastructure ferroviaire. On ne peut pas clôturer l'ensemble du réseau car il y a des milliers de kilomètres de lignes. Néanmoins, on prend diverses mesures pour empêcher l'accès aux voies." 

Edition numérique des abonnés
Edition numérique des abonnés
Edition numérique des abonnés

 

À lire aussi

Sélectionné pour vous