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En ce qui concerne la procédure judiciaire, le ministre Vincent van Quickenborne assure que tout a été fait dans les règles. "Au sein du parquet de Bruxelles, ils sont directement passés à l'échelle supérieure. Ils se sont concertés avec d'autres magistrats spécialisés. Ainsi, la décision finale du magistrat a été alimentée par un deuxième et un troisième regard sur les faits par les spécialistes du domaine", déclare-t-il.
Lors de cette concertation entre les différents magistrats, il ressort qu’après sa sortie de prison, le suspect montrait des signes positifs de déradicalisation. Mais sur le suivi, il reste de nombreuses questions en ce qui concerne le manque de communication des associations chargés de sa prise en charge.
La ministre Annelies Verlinden parle notamment du Caprev, soit le Centre d’Aide et de Prise en charge de toute personne concernée par les Radicalismes et Extrémismes Violents. "Sur base du rapport que nous avons reçu aujorud'hui, il ressort que le Caprev n'a communiqué aucune information aux services compétents sur le dossier ou sur le suspect, indique la ministre de l'Intérieur.
Une instruction judiciaire en cours
Il reste une grande question : celle du transfert entre le commissariat et l’hôpital. Pourquoi n’y a-t-il eu aucun contact entre les deux entités ? Comment l’individu a-t-il pu partir de la salle d’attente,avant d’être pris en charge par un médecin ? Pour y répondre, une instruction judiciaire est en cours.
Les députés attendent encore de nombreuses réponses. "Quelles informations ont été échangées ? Un protocole existe-t-il pour échanger ces informations ?", s'interroge Eric Thiébaut, député fédéral PS.
Dans le rapport du procureur de Bruxelles, les propos du suspect sont plus détaillés. Au commissariat, il explique avoir développé "une haine contre la police" et pense à "commettre un attentat".