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L'annonce jeudi de la fermeture, le 8 janvier 2025, de l'usine Tupperware d'Alost a soufflé un vent de consternation parmi le personnel. Les travailleurs et travailleuses se sentent abandonnés par la direction générale américaine, selon les syndicats.
L'incertitude planait depuis des mois, alors que le fabricant de boîtes en plastique a été vendu fin octobre à un groupe de créanciers. Jeudi, le siège international a mis un terme à ce suspense en annonçant qu'il ne comptait plus accorder les licences nécessaires à l'usine d'Alost (Flandre orientale). Celle-ci sera donc contrainte de mettre un terme à ses activités début janvier.
"On le sentait venir", a réagi Jan Holtyzer, du syndicat socialiste FGTB, après le conseil d'entreprise extraordinaire au cours duquel la direction locale a fait part de la décision américaine. "Cela fait des années qu'on s'attendait à ce coup de tonnerre. On sait à présent à quoi s'en tenir."
"Pour beaucoup, (ce travail) représente une petite famille. C'est un coup dur", a de son côté déploré la représentante du personnel Chiara Van Geert, du syndicat libéral ACLVB (équivalent flamand de la CGSLB). Certains ont débuté leur carrière en tant qu'étudiant jobiste à l'usine. L'avenir se voile à présent.
Les travailleurs ont été autorisés à rentrer chez eux après l'annonce. Une reprise du travail dans les prochains jours est incertaine, selon la FGTB. L'ACLVB demande pour sa part des mesures de soutien pour remettre rapidement au travail le personnel affecté.