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Les mesures prises par les pouvoirs publics durant la crise énergétique de 2022 ont fortement protégé les ménages les plus vulnérables, ressort-il vendredi du nouveau baromètre de la précarité énergétique, commandé par la Fondation Roi Baudouin. Près de 22% d'entre eux étaient néanmoins en situation de précarité énergétique.
Face à la crise énergétique, les pouvoirs publics ont renforcé ou activé une série de mesures pour aider les ménages belges. Parmi ces aides figuraient notamment la baisse de la TVA de 21% à 6% sur l'électricité et le gaz naturel et le prolongement de l'extension du tarif social aux bénéficiaires de l'intervention majorée.
Si ces mesures ont aidé les ménages à très faibles revenus, ceux qui n'ont pas eu l'opportunité d'en bénéficier ont été frappés de plein fouet par les effets de la crise. En 2022, 21,8% d'entre eux étaient en situation de précarité énergétique, soit une augmentation de près de 7% par rapport à 2021, a souligné la fondation.
La situation varie toutefois fortement d'une région à l'autre, la Wallonie étant la plus touchée (29,2%), suivie par la Région bruxelloise (28,2%) et la Flandre (16,4%). Certains profils ont également été plus vulnérables, à savoir les ménages sans revenu du travail, les personnes isolées et familles monoparentales, les locataires, les ménages vivant dans un logement présentant un défaut de qualité et ceux se chauffant principalement à l'électricité et au mazout.
Pour limiter les effets des hausses de prix, la fondation recommande, dans son rapport, d'accélérer la transition énergétique, de formaliser la stratégie de gestion de crise mais aussi d'augmenter la concertation entre les acteurs pour améliorer la communication, l'information et la coopération.
Le baromètre de la précarité énergétique a été réalisé par des chercheurs de l'Université libre de Bruxelles (ULB) et de l'Université d'Anvers, à l'initiative de la Fondation Roi Baudouin.